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Avis d Experts

2015, un exceptionnel millésime pour acquérir son logement 

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Plusieurs constats et particulièrement l’évolution respective de l’offre et de la demande permettent d’apprécier l’opportunité de l’achat de son logement.

Tout d’abord, j’estime qu’il n’y a pas de “Bulle immobilière”. Il s’agit d’un terme dramatisant qui ne satisfait que les irréductibles hostiles à l’acquisition et qui n’espèrent qu’une chose : qu’elle éclate. Personnellement, ce que je constate (si d’aventure elle existait) c’est qu’elle gonfle, se dégonfle, puis regonfle…mais n’éclate jamais !

En ce qui concerne l’immobilier neuf, je rappelle que c’est un circuit long puisqu’il faut compter au minimum 2 ans entre la négociation d’un terrain et la livraison des logements. En 2014, les mises en chantier sont passées sous le seuil symbolique des 300 000 par an.

Habitués à l’impermanence règlementaire (18 ministres et autant de lois au cours des 40 dernières années), les constructeurs et promoteurs reprendront une activité de production croissante dès l’apparition d’une reprise constatée par des réservations en hausse. Le nombre de ventes de fin 2014 (+ 12,5%) et les chiffres du début 2015 sont de bons signes.

Concernant l’immobilier ancien, l’année se profile avec un marché relativement équilibré avec 2,5 millions d’acheteurs face à 2 millions de vendeurs. Il faut savoir qu’il y a plus de vente immobilière de confort. Le marché est alimenté par les seuls vendeurs contraints (mutation, naissance, décès divorce …). Dans cette configuration, le principal obstacle à l’achat devient la rareté du choix.

Sur le fond, 78% des français souhaitent devenir propriétaires de leur logement. C’est une tendance très affirmée et vérifiée par les chiffres en tendance haussière continue.

En 10 ans, le pourcentage de propriétaires est passé de 54.1% à 57.8%. C’est une progression de 6,8%, importante dans un domaine où les évolutions sont particulièrement lentes.

Par ailleurs, nous avons une excellente croissance démographique avec un rythme de 0,5% par an sur les 5 dernières années. Il s’agit d’un accroissement naturel annuel d’un peu plus de 300 000 ; c’est l’équivalent chaque année de la population d’une ville comme Nantes !

Cette année l’ensemble des ventes de logements anciens plus neufs pourrait dépasser les 1 150 000 unités (+ 15% vs 2014). Cette recrudescence de la demande est de nature à stopper l’érosion des prix particulièrement en milieu urbain et en périphérie des grandes agglomérations.

Je confirme également que sans reprise significative de l’inflation, les taux resteront bas. Dans cette configuration, il est clair que la décision d’acquisition d’un bien immobilier en 2015 est parfaitement opportune.

Bruno Rouleau