Déménager pour devenir un autre

Une telle apparition sur les tables des librairies n’est pas anodine. Elle vient révéler la manière dont nos imaginaires et nos attentes évoluent. Regarder une ville, c'est découvrir son histoire, admirer son architecture et son patrimoine, mais c’est aussi, désormais, se dire que l’on pourrait y habiter. D’où l’intérêt soudainement porté à ses équipements, à ses infrastructures (voire au montant des impôts locaux…) et au mode de vie supposé de ses habitants.

Un changement de regard qui est autant la conséquence de la flambée du prix de l’immobilier dans les grandes villes que le signe d’une insatisfaction du présent. Ce n’est pas seulement la perspective d’un futur plus confortable ou moins stressant qui est ici à l’œuvre, c’est le fantasme de devenir un autre. Et si, en changeant de ville, je me transformais ?

Une nouvelle manière d’appréhender les villes est en train de prendre forme : ni en visiteur, ni en habitant, mais en visiteur qui pourrait devenir habitant.

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