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Emprunteurs-courtier : Les relations fructueuses

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Plus que jamais, c’est le moment de passer par un courtier. A l’heure où les taux d’intérêt remontent - certes encore lentement après 19 mois de baisses consécutives, difficile de se passer des services d’un spécialiste du crédit pour obtenir la meilleure offre, dans un marché très mouvant. Petit guide des économies à réaliser via un courtier.

Des taux de crédit négociés en gros

Les taux moyens ont battu des records historiques à la baisse. Leur dernier plancher, à 2,89% en juin, est entré dans la légende. Du jamais vu dans l’histoire du crédit immobilier. Mais de ces bas-fonds, la hausse pointe déjà le bout de son nez. En juillet, après une remontée de l’ordre de 0,10 à 0,20% selon les établissements, les emprunteurs peuvent prétendre à des taux moyens de 2,90% sur 15 ans, de 3,25 % sur 20 ans et de 3,55 % sur 25 ans (toujours hors assurance). Tandis que les très bons dossiers, avec un apport conséquent de 30%, eux, se négocient aux alentours de 2,65% pour 15 ans et de 3% sur 20 ans ! Mais attention. Les emprunteurs traitant en direct avec leur banque ne bénéficieront pas de ces taux, encore et toujours exceptionnels. Car les banques, prudentes, ne sont véritablement généreuses qu’avec leurs meilleurs clients. Pour les acquéreurs moyens, mieux vaut donc confier leur dossier à un courtier. Ce grossiste en taux, technicien chevronné du montage global du prêt, joue le rôle de super avocat de ses clients auprès des banques. Pour l’emprunteur, les économies sur un taux négocié par un courtier peuvent être conséquentes. Car ce dernier peut encore obtenir des décotes supplémentaires, au cas par cas, en fonction de la qualité du dossier client. Certes, un emprunteur au bon profil, en CDI et avec de l’apport, pourra toujours décrocher en direct, un taux attractif. Mais en passant 6 mois à décortiquer les offres et en faisant lui-même le tour des banques. Là encore donc, passer par un courtier équivaut à une épargne de temps et d’énergie. Mais surtout d’argent. Car avec la volatilité actuelle des taux, perdre du temps à mettre soi-même en concurrence les banques peut revenir plus cher que de confier son dossier à un spécialiste, dont les tarifs, eux, sont plafonnés.

Une assurance enfin en concurrence

Depuis la loi Lagarde de 2011, c’est officiel, les emprunteurs peuvent souscrire leur assurance de prêt ailleurs que dans la banque qui leur octroie le crédit. Les établissements prêteurs ont mis quelques temps à jouer le jeu. Aujourd’hui, ils se plient à cette nouvelle règle mais souvent contraints et forcés, si c’est un courtier, professionnel du secteur qui en fait la demande. Face à l’emprunteur venu à lui en direct, le banquier se garde le plus souvent d’indiquer que l’assurance de prêt de l’établissement concurrent est plus attractive que la sienne… Là encore, en plus de son rôle de conseil, le courtier, au fait du meilleur taux d’assurance au temps T, en fait bénéficier son client. Une économie conséquente, quand on sait que l’assurance représenterait aujourd’hui jusqu’à 30% du coût global du crédit !

Un dossier sur mesure et bétonné

Super technicien du crédit immobilier, le courtier n’intervient pas que pour proposer des taux négociés en gros à ses clients. Il agit dans le meilleur intérêt de l’emprunteur en lui soumettant le montage financier le plus adapté à sa situation personnelle. Pourquoi faire une seule ligne de crédit classique, quand en souscrire deux reviendrait nettement moins cher à l’acquéreur ? Résultat, le courtier - véritable poids lourd face aux banques, assure à ses clients non seulement un taux grossiste par rapport au taux public, mais surtout, la meilleure offre globale du marché, avec des bonus commerciaux à la clé : exonération des frais de remboursement anticipé ou de garanties… ceux-ci, généralement non négociables en direct avec le banquier.

Un ancien prêt trop cher, renégocié aux taux du jour

Les emprunteurs qui ont contracté leur prêt il y a plus d’un an, à des taux qui semblent aujourd’hui exorbitants, l’ont bien compris. Il est possible de renégocier leur prêt. Mais à quel prix ? A moins d’être un client VIP pour lequel les banques sont prêtes à tous les sacrifices plutôt que de les voir transférer leurs comptes ailleurs, un emprunteur seul face à son conseiller bancaire, aura bien du mal à lui arracher le taux qu’aurait obtenu pour lui un courtier. Normal. La banque, ne souhaitant pas perdre sur le premier prêt contracté, ne baissera pas forcément beaucoup sa grille pour ce client « lambda ». Quitte à le perdre. Là encore, le poids et l’expertise d’un courtier peuvent faire bouger les lignes. Notamment en faisant racheter le crédit du particulier par un autre établissement, plus généreux. Cette opération est souvent plus rentable qu’une véritable renégociation. Le courtier, jouant son rôle d’expert-grossiste, fera gagner du temps (et donc de l’argent, avec la remontée progressive des taux qui s’annonce) à son client en l’orientant vers la banque la plus généreuse du marché.

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Ari Bitton