Facebook : nouveau Graal des agents immobiliers ?
Enfin une appétence pour l’innovation ! Cet intérêt de la profession pour les réseaux sociaux est plutôt une bonne nouvelle ; on ne savait pas les agents immobiliers aussi branchés techno. Il sera intéressant de voir si ce goût récent pour l’innovation se traduit par une réelle évolution des méthodes de commercialisation.
Vraie solution ou bulle
Pour autant, il reste de nombreuses questions sans réponse et on peut avoir de vrais doutes quant à la pertinence de la démarche. En premier lieu, on peut s’interroger sur la solidité des informations. Les chiffres américains semblent venir de conversations informelles ; a-t-on des sources fiables et significatives ? L’organisation des marchés immobiliers américains et français sont peu comparables et ce qui marche là-bas ne réussit pas nécessairement ici (les tenants de la géolocalisation des biens ont déchanté). Facebook est un phénomène jeune qui évolue rapidement, les retours d’expériences sont quasi inexistants ; se lancer sur Facebook est aujourd’hui un test, pas un business plan. En second, il faut constater que les portes-paroles de « Facebook est l’avenir de l’immobilier » sont soit des spécialistes de Facebook qui n’ont jamais rencontré un agent immobilier, soit des sociétés qui y ont un intérêt financier direct. Enfin, on cache à l’agent immobilier qu’il devra consacrer beaucoup de temps à Facebook pour un retour, sous forme de contacts ciblés, probablement faible : combien le feront ?
Les agents immobiliers vont adhérer à Facebook, mais est-ce que les clients vont les suivre ? C’est la question clé du nombre de Fans : pour qu’une page pro de Facebook soit utile à une société, il faut des centaines de Fans : quelle agence immobilière arrivera à en séduire autant ? Reste que l’agent immobilier peut se lancer pour voir, l’investissement n’est pas une barrière, mais il faut être conscient de deux risques sous-jacents : des internautes posent des questions sur Facebook et alors il faut consacrer du temps pour y répondre sous peine de se décrédibiliser ; des clients mécontents utilisent la page Facebook de l’agence pour y déverser leur mauvaise humeur, il faudra vite la fermer !