L'évolution de l'habitat parisien n'est pas toujours visible
On a vu, dans les années 70, les hôtels particuliers du marais parisien se transformer en appartements avec mezzanine en raison de leur hauteur de plafond exceptionnelle, puis, au début des années 80, les ateliers de la Bastille et de l’Est parisien se convertir en lofts pour ceux que l’on n’appelait pas encore des bobos. Plus récemment, ce sont les boutiques désaffectées qui deviennent des habitations « en souplex » (duplex inversé ie avec chambres au sous-sol) ou des bureaux « avec pignon sur rue ».
Aujourd’hui, ce sont les bureaux délaissés que le gouvernement souhaiterait voir devenir des logements. Et demain ? Cette mutation de l’habitat est-elle vraiment la conséquence de l’inflation des prix de l’immobilier ou bien le reflet de l’évolution de nos aspirations ?
Quand on imagine la ville de demain, c’est toujours par son architecture qu’elle affirme ses différences. C’est négliger que son « organisation interne » évolue au moins autant que son « enveloppe externe ».