L'impact du "golden visa" sur le marché immobilier espagnol
Une récente étude du « colegio de registradores » et la lecture des chiffres de 2014 permet de démontrer que l’effet a été marginal. Certes la part des acquéreurs étrangers s’élève à 13% du total des acquisitions immobilières mais la part des acquisitions d’actifs immobiliers pour une valeur supérieure à 500 000 euros n’est que de 5,20%. De plus seul 44,89% ont été réalisés par des non-communautaires, les 55,11% restant ont donc réalisé ces acquisitions sans nécessité d’acquérir le « golden visa ».
Par ailleurs cette part des acquéreurs d’actifs immobiliers pour une valeur supérieure à 500 000 € était de 4,72% en 2013. L’évolution est de ce fait vraiment marginale. Cette part se situe de fait au même niveau que celle de 2012.
Ces acquisitions correspondent donc dans une large mesure à la demande normale de logements de la part d’acquéreurs étrangers plutôt qu’à l’effet de la mesure du « golden visa ».
En valeur absolue, en 2014, le nombre d’opérations de type « golden visa » a été de 490, ce qui représente 390 millions d’euros.
Le « non-effet » de cette mesure qui s’annonçait spectaculaire s’explique principalement par les doutes générés par la continuité de sa durée. En effet le renouvellement de la résidence est conditionné à la venue au moins une fois par an en Espagne. D’autre part les investisseurs visés : principalement les russes, chinois et moyen-orientaux ont souvent été peu informés de la mesure dans leur pays d’origine ou ont comparé les conditions avec celles proposées par d’autres pays notamment le Portugal qui a su proposer des conditions plus attractives notamment en terme de fiscalité.
Logiquement les régions méditerranéennes (et les Canaries) restent celles qui attirent le plus d’acquéreurs étrangers : les Baléares ont ainsi compté 32,63% d’acquéreurs étrangers, la Région de Valence 27,16%, l’Andalousie 15,24%, et la Catalogne 13,23%.
Pour conclure une autre donnée factuelle intéressante issue de cette étude concerne le cycle baissier du nombre de transactions confirmé par l’allongement du temps de possession d’un logement : celui ci était de 7 ans et 4 mois en 2007, il est désormais de 11 ans et 4 mois soit 54% de plus.
Part d'acheteurs étrangers pour des biens de 500.000€ ou plus au sein des différentes régions d'Espagne & la proportion d'acheteurs de la communauté européenne - Source : Colegio de registradores