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Le nouvel eldorado des bâches publicitaires

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Qu’elles soient sur les immeubles des grands magasins ou sur les façades des monuments historiques en travaux, les bâches publicitaires se sont installées dans notre quotidien, au point que plus personne n’y fait attention ou ne conteste leur existence… Alors, un peu plus, un peu moins, quelle différence ? C’est ce qu’ont dû se dire certains syndics d’immeuble…

Comme toutes les idées simples, on se demande toujours pourquoi n’y avoir pas pensé plus tôt. Pourquoi, en effet, ne pas « offrir » la façade de son immeuble à un « annonceur » lorsqu’elle est en ravalement ? Transformer la bâche qui recouvre un immeuble en support publicitaire, c’est évidemment réduire les dépenses des co-propriétaires. C’est encore contribuer aux caisses des municipalités qui perçoivent une taxe sur ces publicités. Mais cela peut aussi contribuer (si l’idée est intelligemment menée, histoire de ne pas irriter le mouvement anti-pub…) à animer un quartier.

De toute façon, une bâche de travaux, même sans publicité, est-elle vraiment esthétique ? Et puis, elle n’est jamais appelée à durer très longtemps. Alors ? Pour le moment, seuls 1900 bâtiments classés ou inscrits ont le droit d’être recouverts de bâches publicitaires durant leurs travaux de façade. Le Règlement Local de Publicité (RLP) exclut les habitations de particuliers de ses autorisations... au moins jusqu’au 1er février prochain, date à laquelle il va être reconsidéré…

Gageons qu’il en sortira quelques aménagements qui sauront concilier l’intérêt des co-propriétaires d’un immeuble et les habitants de leur quartier. Espaces publicitaires plus réduits, dédiés à la vie du quartier ou à l’intérêt général, place à l’imagination !

Patrick Chappey