Les DPE enfin sur les annonces immobilières ?

Jean-Louis Borloo avait bien essayé en 2008 de mettre en place la mesure sur la base d’une convention signée avec les principaux acteurs, dont la FF2i, Fédération française de l’Internet immobilier. Grâce à elle, la diffusion sur les portails a été techniquement possible assez rapidement, mais rien n’a suivi, probablement car les propriétaires vendeurs n’ont pas vu l’intérêt de payer dès la mise en vente pour afficher (le plus souvent) la mauvaise note de leur bien.

Combien de temps faudra-t-il pour que l’affichage des DPE sur les annonces soit généralisé ? Deux acteurs clés interviennent dans ce processus, le vendeur qui commande et paye le DPE, et l’agent immobilier qui publie l’annonce. Aucun des deux n’a un réel intérêt à appliquer la mesure ; le risque est grand qu’ils ne bougent pas et qu’ils se renvoient la responsabilité… Mais quel sera l’impact sur les ventes et les prix de vente ?

Trois scénarios semblent possibles

Celui du législateur dont l’objectif est clair : Plutôt que d’afficher un DPE avec une mauvaise note pénalisant la vente, les propriétaires vendeurs font faire réaliser des travaux de mise en conformité. C’est bon pour la planète et pour l’activité des artisans du bâtiment… Un second scénario est possible : Les biens énergivores, qui sont souvent d’une qualité médiocre et difficiles à vendre, vont sortir du marché car les acheteurs n’en voudront pas et les vendeurs refuseront de les brader. Enfin, une troisième possibilité est à envisager : Le DPE et ses conséquences ne seront pris au sérieux ni par les vendeurs, ni par les acheteurs !

Pour ma part, je vois au moins un intérêt à l’affichage de l’étiquette énergétique sur les annonces immobilières. Cette mesure devrait faire prendre conscience à tous de l’intérêt de publier des annonces plus précises, détaillées et rigoureuses et, donc, d’améliorer le niveau de la communication immobilière.