Les villes aussi ont leur vocabulaire

L’objectif est de faire intervenir un architecte de renom pour signaler leurs accès, qui devront être aussi bien identifiés que les bouches d’entrée Art nouveau du métro parisien. Cela pourra passer par des codes couleurs, des matériaux, des formes nouvelles, les nouvelles gares se voulant être des lieux de vie et donc moins discrètes que les simples émergences d’Hector Guimard.

Pendant longtemps, les signes associés aux villes se réduisaient à ses seuls monuments. Paris avait sa Tour Eiffel, New York ses gratte-ciels… Désormais, tous les signes émis par une ville font sens et contribuent à la construction de sa personnalité. Ici, ce sont des sorties de métro, là, cela peut être une forme de banc ou de lampadaire, une couleur de taxi. Ailleurs, cela peut même être une odeur ou un bruit de métro. N’y a-t-il pas, déjà, des lignes d’eaux de toilette imaginées à partir du parfum des différents quartiers d’une même ville ?

Une évolution due, d’une part, à l’intensification du tourisme pour qui visiter une ville ne signifie plus seulement visiter ses musées, mais aussi s’approprier le quotidien de ses habitants. Et, d’autre part, à la volonté des villes d’apparaître comme des lieux de vie et non des destinations de curiosité.

Dans ce contexte, chercher à faire de chaque gare du Grand Paris un signe fort et spécifique est on ne peut plus pertinent. Les gares ne sont-elles pas les premiers "mots" qu'une ville adresse à ceux qui viennent lui rendre visite ?