Mandataires immobiliers : la révolution silencieuse ?

Un mandataire est un agent immobilier comme les autres, professionnel formé et encarté ; sa particularité est qu’il ne travaille pas au sein d’une agence, mais seul : ce qui change tout ! Ses méthodes de travail sont différentes : il prospecte ses mandats de façon proactive sans attendre qu’ils viennent directement à l’agence ; il a peu de biens en stock (une poignée contre environ trente pour les agences) ; il est basé à son domicile sans locaux coûteux et sans structure inutile. Ce dernier point lui permet de vivre correctement avec des honoraires entre 3% et 4%, là où les agences visent 5 à 6%. Dans sa philosophie et ses pratiques, le mandataire immobilier est très proche du Realtor américain.

Internet a été le déclencheur

Le succès des portails d’annonces a permis l’éclosion des réseaux de mandataires. Avant Internet, une grande vitrine dans un bon emplacement était nécessaire à la réussite de l’agence. Aujourd’hui, on peut toucher, facilement et à moindre coût, toutes les personnes en recherche en diffusant ses annonces sur les principaux portails immobiliers. Sur Internet, toutes les annonces sont à égalité, qu’elles soient publiées par un individu ou par une agence existant depuis trois générations et employant douze négociateurs. Donc grâce ou à cause d’Internet, les locaux sont devenus inutiles, ou moins importants, pour les agents immobiliers.

Les réseaux de mandataires croissent rapidement

Les mandataires appartiennent le plus souvent à un réseau qui leur apporte la garantie d’une marque, des supports techniques et juridiques, des facilités de diffusion, des formations… Ces réseaux, de création récente c'est-à-dire moins de quatre ans, connaissent une croissance rapide. Les principaux comptent leurs adhérents par centaines. On peut citer Propriétés Privées, Capi France, Optimhome, Idimmo, Cimm Immobilier, Imo-Rezo, Maxi-home, Hotim, SHB Immobilier, Safti, etc. On atteint alors plusieurs milliers de mandataires qui représentent une part importante des 25.000 agents immobiliers français. Quand leur part de marché en nombre de transactions sera significative, les agents immobiliers « traditionnels », qui pour la plupart n’ont pas conscience de ce qui se passe, devront évoluer, notamment sur leurs honoraires, pour rester compétitifs.

Vous pouvez retrouver cette chronique d’Hervé Parent et plus sur http://www.pilotimmobilier.com/blog/.