Immobilier de bureau : Paris talonne Londres
« Il y a quelques années encore, Londres représentait régulièrement plus du double du marché parisien », rappelle Knight Franck.
Le cabinet, qui explique « la formidable croissance de la capitale française » par le poids des investisseurs internationaux, à l’origine de près de 80% des montants investis dans la région, note que Paris a moins souffert que la capitale britannique du ralentissement de l’activité du marché de l’investissement qui a suivi la crise financière de l’été 2007. Ainsi, l’Île-de-France a attiré 2.8 Milliards d’euros au quatrième trimestre, contre 1.8 Milliard d’euros pour Londres. Conséquence logique de ce décalage, Paris présente pour la première fois des taux de rendement inférieurs à ceux de Londres : « les taux pour les meilleurs immeubles sont aujourd’hui compris entre 3.75 et 4% dans le quartier central des affaires (QCA) de Paris, contre 5% à Londres West End et 5.25% dans la City ». Le taux de rendement d’un actif immobilier mesure le rapport entre le revenu et le coût de ce bien ; il tend à baisser avec l’appréciation de la valeur de l’actif.
Pour 2008, Knight Franck n’exclut pas une accélération du phénomène de rattrapage parisien, les perspectives pour le marché londonien, « bien que moins sombres qu’on pouvait le craindre il y a quelques années », restant « modestes ».
E.S.