Immobilier de bureau : poursuite du repli des volumes et des loyers en IdF

Selon une analyse du conseil en immobilier CB Richard Ellis, la demande placée en Île-de-France pourrait reculer de 20 à 30 % cette année, après une baisse de 14 % en 2008.

Crise oblige, « les sociétés resteront prudentes et très attentives aux évolutions du contexte économique qui justifieront l’ajustement de leurs stratégies », explique CBRE. « D’une manière générale, elles éviteront de prendre des décisions immobilières, si elles le peuvent ». Et si elles sont obligées d’en prendre, ce sera vraisemblablement pour quitter des locaux devenus trop spacieux, le ralentissement de l’activité s’accompagnant mécaniquement d’un gel des recrutements, voire de licenciements. Cette situation devrait profiter aux secteurs de la première périphérie, « qui présentent une bonne alternative coût/localisation comparativement à Paris ».

CBRE estime que la demande placée plafonnera entre 1,6 et 1,9 millions de m² cette année, contre 2,4 millions en 2008. Elle tomberait alors à son niveau le plus bas depuis 2003. « Bien que le haut de la fourchette soit relativement optimiste », la prévision « s’aligne sur la tendance de long terme », précise le spécialiste. Et d’ajouter, sans surprise, que « le plus ou moins bon volume restera tributaire de l’évolution du contexte économique qui déterminera en grande partie l’attitude des utilisateurs ».

Cette tendance à la contraction du volume s’accompagnera d’une confirmation de la baisse des loyers, « en 2009 et certainement en 2010 ». Une baisse qui pourrait être « significative » et permettre, à terme, « de relancer une partie de l’activité en créant un effet d’opportunité pour certains utilisateurs, notamment à Paris ».

V.J.