Incapable de céder son immobilier, Carrefour pourrait quitter les pays émergents

La décision qui serait sous la pression de ses deux principaux actionnaires du groupe, le fonds d’investissement Colony Capital et Bernard Arnault. « Les deux actionnaires cherchent une solution à même de doper le cours de Bourse de la société, explique le quotidien, qui cite des sources proches du dossier. L'action Carrefour a baissé de près de 30 % depuis leur entrée au capital en mars 2007 […] Pour cela, ils tentent de convaincre depuis plusieurs semaines l'équipe de direction de Carrefour et le Conseil d'administration de céder les filiales asiatiques et sud-américaines », poursuit-il.

L’idée aurait été réactivée par l’impossibilité de mener à bien la cession des actifs immobiliers du groupe. Dès leur arrivée, Colony et Arnault ont en effet cherché à céder les murs des magasins Carrefour, regroupés dans Carrefour Property et valorisés à environ 14 milliards d’euros. L’opération, si elle n’a pas été avortée, reste compromise par le retournement des marchés immobiliers.

A eux deux, Bernard Arnault, propriétaire de LVMH, et Colony détiennent 13,5 % du capital du groupe de distribution.

E.S.