Le Prince Charles se met les architectes à dos
En cause, la trop grande modernité du projet, dont le Prince de Galles craignait qu’elle ne ternisse l’éclat de la cathédrale Saint-Paul, toute proche.
Les faits remontent à 2005, soit deux ans après la sélection du projet des Ateliers Jean Nouvel (AJN), au terme d’un concours organisé par la société de développement immobilier Land Securities Group. Le nouvel ensemble devrait « permettre à Saint-Paul de briller », peut-on lire dans une lettre adressée par le Prince à Francis Salway, alors président de Land Securirties, et dont le quotidien publie des extraits. Au projet d’AJN, le Prince aurait préféré l’approche, plus classique, des constructions de l’architecte britannique Quinlan Terry.
Si, dans ce cas précis, la tentative n’a pas abouti, le quotidien révèle que d’autres projets immobiliers n’ont pas vu le jour du fait de l’intervention du Prince Charles. Récemment, il se serait ainsi opposé au projet de démolition du vieux marché de Smithfield, à Londres. Un lobbying qui n’est pas vu d’un bon œil par tout le monde : interrogé par The Guardian, Sunsand Prasad, président de l’Institut royal des architectes britanniques (RIBA), estime que le Prince « ne devrait pas donner son avis, car cela fausse la bonne marche de l’urbanisme ».
E.S.