BFM Immo
Bureau Et Commerce

Offre surabondante de bureaux en IDF

Les volumes de commercialisation ont chuté en IDF

Les volumes de commercialisation ont chuté en IDF - dr

Le marché locatif des bureaux franciliens souffre d’un profond déséquilibre entre une demande affaiblie et une offre suranbondante note une étude du groupe ImmoGroup consulting.

La note indique que dans un contexte de perte de valeur des entreprises non financière et de niveau d’endettement historiquement élevé, le pouvoir locatif s’est nettement dégradé depuis la fin de l’année 2007. Et de poursuivre en indiquant que la dégradation s’est accompagnée d’une destruction de plusieurs dizaines de milliers d’emplois de bureaux (plus de 80 000 en 2009), engendrant une explosion des libérations de surfaces ou des surfaces vacantes encore louées, « le tout représentant près de 1 000 000 de mètres carrés l’année dernière ».

ImmoGroup rappelle que la dégradation s’est accompagnée d’une chute prononcée du volume de commercialisation (-24 % entre 2008 et 2009, - 41 % entre 2006 et 2009), d’un effondrement de la consommation nette qui est devenue négative et d’une baisse des loyers considérés comme acceptables par les entreprises en raison des fortes contraintes budgétaires qu’elles subissent.

500 000 m² n'ont pas trouvé preneur en 2009

L’offre à un an est actuellement supérieure à 5 000 000 de mètres carrés, un niveau jusqu’alors jamais atteint, et a cru de 1 500 000 mètres carrés en deux ans. « Alimentée par une production débridée entre 2002 et 2008, l’offre subit l’inertie des délais de construction : un demi-million de mètres carrés livré en 2009 n’a pas trouvé preneurs et plus de 50 % des livraisons prévues en 2010 ne sont pas commercialisées ».

L’étude précise qu’ « eut égard au taux de croissance prévu en 2009 (-2,1 %) et escompté en 2010 (+0,8 %), la production annuelle ne devrait pas excéder 300 000 à 350 000 mètres carrés ce qui est bien inférieur à celle constatée en 2009 ». Et ImmoGroup de conclure en indiquant que « le volume de mise en chantier apparaît encore trop important compte tenu des livraisons prévues en 2010 et 2011 ainsi que du stock neuf immédiat. La pénurie ne menace donc absolument pas à court terme ».

Marc Fleury