Pour l’immobilier d’entreprise, la région parisienne sera la plus touchée

Attentisme et incertitude semblent les maîtres mots pour CB Richard Ellis (CBRE), qui a fait part en fin de semaine dernière lors de son dernier point de marché, de ses perspectives pour la nouvelle année au regard des évolutions constatées en 2008.

Bien qu’en baisse sur l’ensemble de l’année (-8%), avec un niveau de commercialisation de 2.4 millions de m² au niveau national, par rapport à 2007, les volumes de transaction n’en restent pas moins élevés en 2008. Les chiffres sont « supérieurs aux années 2005 et 2006 », ne manque pas de rappeler CBRE. En net recul toutefois, les surfaces moyennes transactées. Les opérations menées sont d’ailleurs, dans l’ensemble, de plus en plus petites, en raison d’une difficulté croissante à financer les grands projets.

Certaines entreprises pourraient quitter Paris… La région francilienne perd du terrain également par rapport à la province, et ce pour la deuxième année consécutive. Seuls 8.5 milliards d’euros de transactions y ont été recensés cette année, à comparer aux 20.3 milliards d’euros de 2007. « En effet, ce sont les localisations où les valeurs vénales (et donc les montants unitaires) sont les plus élevées qui ont été prioritairement affectés par les difficultés de financement. Ainsi le marché de La Défense s’est effondré », tandis qu’en province, où les effets de cycle sont amortis, le ralentissement a été plus tardif et moins violent. « Des utilisateurs aujourd’hui implantés dans la capitale pourraient faire le choix quitter leur adresse parisienne », en conclut CBRE.

Les valeurs locatives paraissent quant à elles assez stables dans l’ensemble, bien qu’en baisse dans la région parisienne. Cette réalité s’accompagne de renégociations de baux toujours plus fréquentes, ainsi que d’avantages commerciaux. Un phénomène qui devrait encore s’accentuer à l’avenir, selon les hypothèses de CBRE.

A.R.