Un immeuble à un demi-milliard d'euros sur les Champs-Elysées

Dans les situations difficiles, les grands groupes peuvent toujours compter sur leur patrimoine immobilier. Selon une information de l'agence Bloomberg, l'assureur Groupama aurait décidé de mettre en vente l’immeuble qu'il possède au 52, avenue des Champs-Élysées, et dont la valeur est estimée à quelques 660 millions de dollars, soit près de 500 millions d’euros. La société de conseil en immobilier d’entreprise Jones Lang LaSalle (JLL) serait chargée de la transaction.

L’immeuble a été construit dans les années 1930, et représente un témoignage de l’architecture de cette époque. Il abrite aujourd’hui un supermarché Monoprix, une galerie marchande, des bureaux et un Virgin Megastore.

Des dizaines d'acquéreurs...

La situation stratégique du 52, avenue des Champs-Elysées ne devrait pas laisser le bâtiment orphelin. Et Groupama le sait bien. « Les acheteurs potentiels ont jusqu'à demain pour présenter leurs offres. Des dizaines d'investisseurs internationaux, y compris des fonds souverains et de grands gestionnaires d’actifs immobiliers internationaux ont exprimé leur intérêt dans la propriété », indique Bloomberg. Contacté par LaVieImmo, JLL s’est refusé à tout commentaire sur la mise en vente.

La décision de Groupama de vendre cette partie de son patrimoine survient après une année 2011 difficile, au titre de laquelle le groupe a essuyé une perte de 1,8 milliards d'euros, du fait de son exposition à la dette grecque, notamment. La société basée à Paris a bénéficié d’un plan de sauvetage dessiné par la Caisse des dépôts et consignations. En décembre, l'assureur a accepté de vendre ses participations dans la foncière Silic pour une fusion avec Icade, contrôlée par la CDC. Il prévoit également de vendre Gan Eurocourtage, son fonds privé qui est également son unité d'assurance au Royaume-Uni. Les négociations ont débuté la semaine dernière avec Allianz, qui serait le potentiel acquéreur de la plupart des actions que détient Groupama dans la société.

Une chance pour les acheteurs

La vente du 52 avenue des Champs-Élysées devrait rapporter un demi-milliard d’euros au groupe qui, semble-t-il, n’aura aucun mal à trouver un acheteur. Malgré la crise, l’emplacement du bâtiment demeure la meilleure motivation pour les investisseurs, conscients de la chance qui s’offre à eux. En effet, en raison de la rareté des transactions dans cette partie de la capitale, les loyers atteignent rapidement des sommets. C'est d'ailleurs le cas de Virgin qui a fait l'objet d'une rumeur il y a quelques semaines sur son éventuel départ de l'avenue. Celui-ci, jugeait que le bail de son magasin de 7000 m² était trop cher. L'information qui est resté finalement au stade de la rumeur, prétendait que l’enseigne allait vider les lieux dans les prochains mois.

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