Grand Paris : Les élus de l’Essonne opposés au projet de métro

Pour les élus, cités par Le Monde pour Direct Matin, le projet n’a que des inconvénients. Tout d’abord, il est très coûteux, entre 21,4 et 23,5 milliards d’euros prévus. Sa mise en service est lointaine, premiers tronçons en 2018 mais service complet en 2023. Mais ce qui fâche le plus les élus, c’est le fait que ce nouveau projet de métro ne permettra pas d’endiguer rapidement la « galère » des usagers des RER B, C et D. Olivier Léonhardt (PS), président de la communauté d’agglomération du Val-d’Orge déclare dans Le Monde : « On va vers des jacqueries de voyageurs si rien n’est fait ». Et le quotidien précise : « 22% de taux de retard dans le RER B, 11 % dans le RER C et 15% dans le RER D ! C’est là qu’est l’urgence, clament les élus qui opposent au pharaonique métro automatique, un plan de modernisation des RER, chiffré à 6 milliards ».

Un projet à long terme

Les partisans du métro en appellent eux, à la pérennité du projet. Pour Marc Véron, président du directoire de la société du Grand Paris, il faut au contraire «préparer l’avenir: si nous ne traitons que l’existant, nous allons sans cesse courir après ces retards car les besoins vont s’intensifier avec l’accroissement de la population.» Le but du métro est de désenclaver les banlieues de la petite couronne et de les rapprocher de la capitale. Il doit sauver de l’asphyxie le réseau de la petite couronne. Car « s’estimant lésés, les élus essonniens réclament des contreparties. A commencer par le financement (96 millions) d’un site propre pour bus sur la N7 pour relier Evry à Orly en vingt minutes et ainsi, relier Evry au grand métro, un tram-train Massy-Evry (41 millions), un site propre Massy-Orly (60 millions)», nous informe le quotidien.