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La division pavillonnaire, une pratique qui inquiète en IdF

La division pavillonnaire sévit particulièrement en Seine-Saint-Denis

La division pavillonnaire sévit particulièrement en Seine-Saint-Denis - dr

L’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France s’est penché sur « l’émergence d’un processus de division « spontanée » du tissu pavillonnaire » dans la région, qui dégrade le logement localement. Explications.

Un logement sur quatre apparu ces dernières années « est issu du parc existant ». Partant de ce constat, la dernière note publiée par l’IAU intitulée « La division de maisons individuelles au cœur de l’Ile-de-France », pointe du doigt cette pratique galopante dans la région et qui inquiète les acteurs locaux. Quelque 2 000 logements sont ainsi divisés chaque année, conduisant à la disparition progressive des maisons unifamiliales au profit de logements plus petits et « de qualité moyenne ».

La pérennisation du phénomène est due à deux logiques d'investissement différentes : en premier lieu l’investissement locatif, réalisé par exemple par « des héritiers de maisons familiales qui décident de transformer le bien hérité en un produit d’investissement locatif » selon l’organisme.

Du simple investisseur au « quasi-professionnel peu scrupuleux »

Mais aussi le quadrillage de certains secteurs pavillonnaires par des « quasi-professionnels peu scrupuleux », qui ont pour objectif de créer « l’équivalent de pensions sans statuts, rentabilisant chaque m² du logement, destinées à des publics particulièrement fragiles et exclus du marché ordinaire du logement ». Une activité apparentée à celle des « marchands de sommeil », qui confronte les locataires « à des problèmes de poids et de répartition des charges lorsque les compteurs d’énergie n’ont pas été individualisés, dans un parc souvent de mauvaise qualité énergétique », souligne l’IAU.

La division pavillonnaire sévit particulièrement en Seine-Saint-Denis, dans des axes facilement reliés au cœur de la capitale. 1 500 biens sont ainsi répertoriés entre 2001 et 2011. Le phénomène concerne surtout les immeubles d’avant 1915 (55 % du total). Téléchargez l'étude complète ici.

Léo Monégier