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Construction

Réforme de l'urbanisme : Les associations environnementales s'inquiètent

Cécile Duflot promet d'être "très offensive dans la lutte contre l'artificialisation"

Cécile Duflot promet d'être "très offensive dans la lutte contre l'artificialisation" - Wikimedia Commons

L’effort de construction se fera-t-il au détriment de la lutte contre l’artificialisation des sols ? Quatre associations de défense de l’environnement le craignent, et demandent au gouvernement de prendre des mesures rapides.

A l’occasion de l’examen du projet de loi réformant le code de l’urbanisme en commission des affaires économiques, la semaine dernière, les associations France Nature Environnement (FNE), Humanité et Biodiversité, Lutte pour la Protection des Oiseaux (LPO) et la Fondation Nicolas Hulot ont tiré la sonnette d’alarme, contre le risque « d’opposer construction de logements et artificialisation des sols ».

« Après l’été »

En cause : la décision du gouvernement « d’inscrire dans un projet de loi l’habilitant à prendre des mesures […] visant à lever les freins à la construction, en participant à la relance de l’économie » tout en remettant à plus tard la prise de « de mesures […] visant à lutter contre l’étalement urbain et préserver les espaces naturels ». En l’état, celles-ci devraient être votées dans le cadre du second volet du projet de loi Duflot sur le logement, « après l’été », rappellent les associations.

Même si Cécile Duflot a précisé lors de l’examen du projet de loi que le gouvernement se montrera « très offensif dans la lutte contre l’artificialisation », cet engagement ne convainc pas Christian Garnier, pilote de la mission Questions urbaines de FNE. « A présenter la levée des freins à la construction comme la carotte et la lutte contre l’artificialisation comme le bâton, on risque fort de rater, une nouvelle fois, l’objectif du second volet » prévient-il.

La ministre du Logement est prise à partie et les associations lui demandent, notamment de « donner un signal fort aux acteurs du territoire, et de faire le lien avec le second volet de la loi ».

Sahra Laurent