BFM Immo
Construction

Xynthia : les zones de démolition font polémique

Les zones oranges feront l'objet d'une étude complémentaire

Les zones oranges feront l'objet d'une étude complémentaire - dr

Les élus des régions touchées par le passage de la tempête Xynthia au mois de février dernier s’insurgent contre l’ampleur des périmètres de démolition d’habitations annoncés.

L’inondation de plusieurs zones du littoral suite au passage de la tempête avait eu pour conséquence de désigner divers types de zones, indique le journal Les Echos. Les zones jaunes désignaient les périmètres où des aménagements permettront de limiter les risques et les zones noires les périmètres présentant « un risque de danger mortel avéré » et où les habitations seront détruites. Les protestations des élus ont permis d’aboutir à la création d’une zone orange qui désigne des secteurs classés en zones noires qui feront l’objet d’une étude complémentaire avant classement définitif sous un mois.

Aucune étude d'impact

Mais en dépit de la création de la zone orange, certains élus s’interrogent. « Je suis choqué, ces zonages ont été établis d’une manière trop expéditive. Il n’y a eu aucune étude d’impact » déplore Jean-Louis Léonard, maire UMP de Châtellaillon, dans les colonnes du quotidien économique. « Il aurait fallu commencer à voir comment on peut protéger les habitations existantes et, si c’est impossible ou si le coût est prohibitif, envisager de les déplacer. On fait l’inverse, on commence par déplacer les gens, puis on va voir si on peut protéger ceux qui restent. C’est stupide et je crains que cela ne pousse les gens à des situations extrêmes ».

Interrogé ce matin sur l’antenne de France 2, le secrétaire d’Etat au logement, Benoist Apparu, a indiqué que les sinistrés dont les habitations classées en zones noires sont vouées à la démolition seront indemnisés « totalement ».

Marc Fleury