BFM Immo
Immobilier

4,5 % des ménages les plus pauvres vivent à Paris

Les ménages des grandes villes fortement impactés par la pauvreté

Les ménages des grandes villes fortement impactés par la pauvreté - Fotolia

169 910 ménages vivent au-dessous du seuil de pauvreté à Paris, selon une étude du bureau d’études et de statistiques Compas. Les plus grandes villes regroupent à elles seules un tiers des ménages les plus pauvres.

Avec près de 170 000 ménages vivant sous le seuil de pauvreté, la capitale compte 16 % d’habitants en grande difficulté selon Compas. Leur nombre dépasse de 1 % la moyenne nationale. La capitale concentre donc, selon cette estimation, 4,5 % des ménages les plus pauvres de France, chiffrés à 3 930 682 en métropole. Compas estime le taux de pauvreté à 60 % du revenu médian, ce qui représente « le pourcentage de ménages qui perçoivent moins de 60 % du revenu médian national, pour lequel la moitié de la population dispose de ressources supérieures et l’autre moitié inférieures ». En France, le salaire médian au début 2012 était de 1 441 euros nets selon une étude de l’Insee.

Les plus grandes villes rassemblent 1/3 des plus pauvres

Le constat global effectué par le bureau d’études est d’abord que la pauvreté se concentre dans les agglomérations les plus importantes : ainsi, « les 100 plus grandes villes rassemblent un tiers des ménages pauvres, alors qu’elles ne regroupent qu’un cinquième de la population ».

Mais toutes les villes sont loin d’être touchées par le phénomène de la même façon : le taux de ménages pauvres redescend à 7 % dans des communes comme Neuilly-sur-Seine, Rueil-Malmaison ou Versailles, alors qu’il monte jusqu’à 46 % à Roubaix, ville au fort passé industriel, où à Saint-Pierre, dans les territoires d'outre-mer. Notons que l’idée reçue selon laquelle les villes du sud seraient moins impactées par la pauvreté est mise à mal : ainsi, Nîmes comprend 29 % de pauvres, Perpignan ou Béziers 32 %, et Avignon 30 %, « du fait d'une situation économique très dégradée avec un niveau de chômage élevé », selon Compas.

Une étude pionnière à approfondir

Pour autant, le bureau d'études met en garde contre la généralisation : l’analyse, qui se veut « exploratoire », mériterait d’être complétée par d’autres éléments : en premier lieu, la situation globale s'enrichirait avec un affinage « quartier par quartier ». Enfin, l’étude ne tient pas compte des communes de moins de 50 000 habitants : « descendre plus finement nous permettrait de compléter notre panorama », conclut Compas.

Les prix immobiliers au m², ville par ville

André Figeard