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Après l'hiver, la lutte contre le mal-logement continue

Les associations demandent des changements réels pour le mal-logement

Les associations demandent des changements réels pour le mal-logement - dr

Les associations de défense des mal-logés reviennent à la charge pour dénoncer la crise du logement et de l’hébergement en Île-de-France, et demander la mise en place d'une « véritable politique d’accès au logement et d’accompagnement » de tous ceux qui en souffrent.

Avec des prix immobiliers qui ont « explosé » en dix ans, des loyers qui ont progressé de « près de 50 % » sur la même période et des financements de l’Etat pour la construction de logements sociaux dans la région qui ont reculé de « près de 100 millions d’euros en l’espace de seulement deux ans », ce sont aujourd’hui plus de 400 000 franciliens qui attendent un logement social, rappellent, dans un communiqué commun la Fondation Abbé Pierre, la CFDT Île-de-France, la Fédération des associations pour la promotion et l'insertion par le logement (FAPIL) et la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS). « Les ménages les plus démunis, les jeunes, les familles monoparentales et un nombre croissant de salariés frappés par la crise économique » sont de plus en plus nombreux à se tourner vers ces associations pour une aide d’urgence.

Des revendications urgentes

En cette fin de période de grand froid et en prévision de l’interruption prochaine du plan hivernal, celles-ci rappellent que « rien n’est réglé », et demandent de vraies actions pour le logement social :

  • l’augmentation de la production de logements économiquement

accessibles à tous les salariés et ménages

  • la lutte contre la vacance injustifiée des logements
  • l’encadrement des loyers
  • la solvabilisation des occupants par une augmentation des aides au logement
  • l’accès et le maintien dans le logement locatif privé par la GRL
  • une véritable politique de prévention des expulsions locatives
  • un nouveau plan de cohésion sociale et l’instauration d’une réelle

mixité urbaine et sociale par une application renforcée de la loi SRU

  • la garantie toute l’année, d’un accès à une place d’hébergement

digne et ce, quelle que soit la situation de la personne

  • la sécurisation des emplois et de l’activité du secteur social pour garantir la qualité d’intervention des associations
  • la fin des plans hivernaux qui remettent à la rue des milliers de personne quand les températures remontent
  • l’arrêt des restrictions budgétaires pour apporter des solutions dignes de logement et d’hébergement pour tous les ménages en difficulté et pour la mise en place d’un accompagnement adapté aux besoins sociaux.
Marielle Davoudian