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Ascenseurs : 20 % du parc pas aux normes en septembre

La réglementation sur les ascenseurs pose des difficultés d'application

La réglementation sur les ascenseurs pose des difficultés d'application - dr

La mise en conformité du parc d’ascenseurs est loin d’être respectée, à l’approche de l’échéancier de la loi Sécurité des ascenseurs existants (SAE). Selon la fédération des ascenseurs, 20 % du parc n’est toujours pas aux normes.

La loi SAE de 2003, issue de la transposition d’une directive européenne, échelonne entre 2010 et 2018 trois paliers de normes, dont le premier doit être respecté au 31 décembre 2010. Il impose notamment de garantir une ouverture en toute sécurité des portes, un dispositif bloquant le déverrouillage de secours, d’assurer une immobilisation progressive de l’ascenseur en cas de survitesse, ou encore empêcher le basculement de l’ascenseur. Mais voilà, d’après la fédération, « près de 20 % des ascenseurs n’avaient pas subi les travaux nécessaires à la fin de septembre », rapportent Les Echos. Si la chose est simple lorsqu’on est en présence d’un décideur unique, comme pour un office HLM, explique le journal, il en est tout autre dans une copropriété, où les désaccords sont nombreux et le déchiffrage entre dépenses obligatoires et facultatives est délicat.

Las associations montent au créneau

L’ARC (Association des responsables de copropriété) dénonce au surplus « des abus au niveau des prix. Si la fédération calcule un coût moyen de 20 000 euros par immeuble, l’association des copropriétaires estime que les frais s’étaleraient plutôt dans une fourchette de 20 000 à 50 000 euros », explique le quotidien. L’association UFC-Que choisir déplore quant à elle la situation de monopole de fait entre les quatre entreprises majeures du secteur : Otis, Schindler, ThyssenKrupp et Koné. Récemment, Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au logement, qui a permis de faciliter la résiliation des contrats entre copropriétaires et professionnels, a annoncé qu'il souhaitait attendre la première échéance afin de faire le point sur la situation. Et pour les prochaines dates clés, les chiffres donnent une idée du chemin à parcourir : la Fédération des ascenseurs estime à 40 % les travaux effectués pour 2013, et 7 % pour 2018.

Léo Monégier