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Attention, risque de coupures de gaz le 1er octobre !

Certains Français risquent de se voir privés de gaz

Certains Français risquent de se voir privés de gaz - MYCHELE DANIAU / AFP

Alerte aux coupures de gaz. Les syndics de copropriété, PME ou écoles qui n’auront pas choisi un fournisseur à cette date risquent d’être privés de gaz. Explications.

La fin des tarifs régulés dans le gaz pour les gros consommateurs approche. Le 1er octobre, tous les professionnels non domestiques dont le niveau de consommation est supérieur à 200.000 kilowattheures par an doivent impérativement avoir choisi leur nouveau fournisseur d’énergie, sous peine de se voir privés de gaz.

A défaut d’avoir conclu un nouveau contrat avant cette échéance, les clients basculent automatiquement sur les tarifs de leur fournisseur initial pendant six mois. En effet, c’est ce que stipule la loi Hamon du 17 mars 2014, qui précise qu’au-delà de cette période, "la fourniture de gaz naturel n'est plus assurée" si aucune démarche n’a été faite.

Le problème, c’est qu’il y a de nombreux retardataires. La semaine dernière, environ 1.400 organismes n’avaient toujours pas fait leur choix, rapporte vendredi Le Parisien, qui s’est procuré la liste auprès du distributeur GRDF. Parmi eux, 340 syndics d’immeuble, une trentaine de bailleurs sociaux et quelque 330 clients soumis aux règles des marchés publics, souligne le quotidien.

Au 1er juillet 2015, certains de ces syndics n’avaient toujours pas fait leur choix et ont ainsi écopé d’une majoration de 20% de leurs tarifs. Un premier avertissement qui aurait dû leur mettre la puce à l’oreille. Négligence des consommateurs ou mauvaise diffusion de l’information ?

25.000 personnes potentiellement menacées

A en croire le journal, La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, aurait discrètement demandé à ses préfets de contacter les clients concernés, afin de leur redire qu’il y a urgence. Une partie aurait été prévenue à temps. Ainsi, "ceux qui auront ne serait-ce que lancé la procédure de changement de contrat, et qui pourront le justifier, ne se verront pas couper le gaz".

Philippe de Ladoucette, le président de la Commission de la régulation de l’énergie (CRE), déplore le manque d’informations et de communication des pouvoirs publics autour de l’ouverture à la concurrence dans le secteur du gaz.

Mais selon lui, "c’est surtout le secteur privé qui court des risques", car des centaines de copropriétés et de syndics d’immeuble, mais aussi plein de PME, sont concernés. Et le chiffre est colossal. Le patron de la CRE estime à environ 25.000 le nombre de personnes potentiellement menacées par ces coupures.

De son côté, la CRE affirme avoir fait son job. "En mai, nous avons envoyé 10.000 courriers aux consommateurs qui n’avaient pas encore pris une offre de marché, pour les alerter sur les risques de coupures de gaz", assure Philippe de Ladoucette.

Julien Mouret