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Immobilier

Baisse des dépenses de consommation

Les Français ont moins dépensé en mars

Les Français ont moins dépensé en mars - dr

La consommation des ménages a reculé de 0,7 % en mars, selon l’Insee. Tous les postes de dépense sont orientés à la baisse.

Un coup en l’air, un coup en bas… Les dépenses de consommation des ménages poursuivent leur parcours en dents de scie. Selon l’Insee, elles ont reculé de 0,7 % en volume le mois dernier, après avoir augmenté de 0,9 % en février, et baissé de 0,3 % en janvier. Pour le moment, la tendance reste positive à moyen (+1,2 % au premier trimestre par rapport aux trois derniers mois de 2010), comme à plus long terme (+2,6 % en mars par rapport à mars 2010), mais la tendance pourrait rapidement basculer.

Une baisse générale…

Une étude des différents postes montre que c’est dans l'automobile que la baisse du mois de mars a été la plus sévère, conséquence logique du retrait de la prime à la casse qui a soutenu le secteur jusqu'à la fin 2010. Le secteur enregistre ainsi une baisse de dépenses de 1,6 % sur un mois. Les achats « restent toutefois dynamiques au premier trimestre (+2,3 %, après +14,5 % au quatrième trimestre 2010), en raison des délais de livraison nécessaires pour honorer les nombreuses commandes de fin d’année dernière liées à l’arrêt de la prime à la casse au 1er janvier 2011 », indique l’Insee.

Baisse également des dépenses en biens durables, qui ont reculé de 1 % en mars, après une hausse de 0,9 % en février. Sur l’ensemble du premier trimestre, elles augmentent de 2,5 %, après +6,3 % au dernier trimestre 2010.

Les achats en équipement du logement baissent également en mars, de 0,6 % après une hausse de 0,9 % en février. Selon Alexander Law, chef économiste du groupe Xerfi, le secteur « a pâti de la petite forme du meuble, sur fond de santé chancelante du marché immobilier ». Les dépenses en équipement du logement restent néanmoins, elles aussi, dynamiques sur le trimestre (+2,6 % après +0,6 %).

…qui devrait se poursuivre

Guère optimiste, Alexander Law estime que la tendance observée en mars a toutes les chances de se poursuivre d'ici la fin du deuxième trimestre, « tout simplement à cause de l’état des fondamentaux de l’économie française. De fait, ceux-ci sont très dégradés, explique l’économiste. Le chômage demeure à haut niveau et l’inflation augmente aujourd’hui plus vite que les revenus, alimentant à la fois une érosion du pouvoir d’achat et l’inquiétude des ménages », ajoute-t-il.

François Alexandre