Baisse des loyers sur les Champs-Elysées... pour le moment

Le 22/09/2010 à 14:45

Les Champs-Elysées de nuit - dr

Les Champs-Élysées ne sont plus l’artère commerçante la plus chère d’Europe. Une étude de Cushman & Wakefield montre que les loyers commerciaux pratiqués sur la plus célèbre avenue de Paris ont chuté de 9,5 % en un an. New Bond Street, à Londres, a pris la tête du classement.

6 996 euros. C’est, en moyenne, le loyer mètre carré et par an pratiqué sur les Champs-Élysées, selon la dernière édition de Main Streets Accross The World, étude annuelle du cabinet en conseils immobiliers Cushman & Wakefield. S’il reste très nettement supérieur à ceux pratiqués ailleurs dans la capitale - une fois et demi plus élevé que sur l’avenue Montaigne, trois fois supérieur à ceux du boulevard Haussman, par exemple – ce loyer affiche sur un an une baisse de 9,5 %. Christian Dubois, directeur général de C&W France., rapproche notamment cette décote de « la volonté des autorités municipales de limiter les nouvelles ouvertures de magasins de prêt-à-porter » sur l’avenue. L’inadéquation entre une offre composée essentiellement de grands espaces et une demande internationale plutôt à la recherche de petites surfaces a également joué, ainsi que la baisse de l’indice de référence des loyers commerciaux, l’ILC, qui a perdu près de 1,9 % entre le quatrième trimestre 2008 et le quatrième trimestre 2009.

Quatrième au classement mondial

Les Champs, qui conservaient le titre d’artère la plus chère d’Europe depuis 1999, cèdent donc la place à New Bond Street, l’une des principales rues commerçantes de Londres, où les loyers ont bondi de près de 20 % en un an, à 7 345 euros/m²/an à fin juin 2010. Au niveau mondial, l’avenue passe de la troisième à la quatrième place, derrière New Bond Street, donc, Causeway Bay à Hong-Kong (14 620 euros/m²/an), et l’indétrônable Fifth Avenue new-yorkaise (16 257 euros/m²/an).

La tendance pourrait s’inverser cette année. Toujours selon Christian Dubois, l’ouverture d’une boutique Abercrombie & Fitch, en juillet, et l’installation de l’enseigne Tommy Hilfiger, prévue pour la mi-novembre, ont ravivé l’intérêt de nombreuses marques pour la plus belle avenue du monde. « Si on ajoute à cela la loi autorisant l’ouverture des magasins sept jours sur sept, nous nous attendons à ce que les valeurs locatives repartent rapidement à la hausse », indique le dirigeant.