Ces demandeurs qui refusent leur HLM
Ils ne veulent pas de leur HLM. S’il est peu fréquent en Ile-de-France, le phénomène soulevé par l’étude atteint des proportions importantes en régions : ainsi, « Atlantique habitations, gestionnaire de 8 000 logements dans l’agglomération nantaise, se heurte une fois sur deux à des refus sur l’ensemble des logements qui se libèrent, une fois sur quatre lorsqu’il s’agit d’une demande prioritaire au titre du Dalo », révèle La Croix. Et dans le Var, ce sont « 3 propositions sur 7 (qui) sont déclinées ». Pourquoi de tels refus, alors que près de 1,7 million de dossiers ont en attente selon l’Union sociale de l’habitat (USH) ?
Le quartier, la taille ou le loyer
Dans 24 % des cas, le demandeur ne souhaite pas emménager dans le quartier proposé, « qu’il s’agisse de zones urbaines sensibles ou éloignées des pôles urbains », relate le quotidien. Mais une fois sur trois, le logement ne correspond pas aux critères du demandeur: qu’il soit trop petit (9 %) ou trop cher (8 %). Enfin, un dossier sur dix n'aboutit pas car le demandeur finit par se tourner vers le marché privé.
Cécile Duflot doit se voir remettre aujourd'hui un rapport sur l’amélioration de l’attribution des logements sociaux, dont l'objectif premier est de rendre celle-ci plus transparente. Il devrait en outre proposer une attribution par « scoring », c’est-à-dire une cotation des demandes par points. De quoi faire d'une pierre deux coups ?