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CLCV réclame des mesures préventives en matière de risque locatif

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Depuis dix ans, les loyers ont augmenté en moyenne de près de 60%, portant ainsi le coût du logement à un niveau historiquement haut.

A l’heure de la crise économique, la part du budget consacré par les ménages à se loger atteint aujourd’hui 25% en moyenne, rapporte l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV). Et ce, « avec des réalités bien supérieures pour les plus modestes, le reste à vivre de certains étant très insuffisant ».

Des mesures d’urgence pour anticiper la crise « Il est du devoir des pouvoirs publics d’anticiper cette situation et de prendre des mesures d’urgence visant à prévenir des situations où de nombreux locataires, de bonne foi, connaîtront des retards de paiements et ce, aussi bien dans les secteurs locatifs privés que publics », prévient l’association de consommateurs et usagers. Considérant les fonds de solidarité logement (FSL) et la Garantie du risque locatif (GRL) « déjà insuffisants », CLCV sollicite un accompagnement des locataires doublé d’une sécurisation des bailleurs, et ce, en proposant un gel des loyers dans les secteurs social et privé pour 2009. L’association souhaite en outre un renforcement des fonds de solidarité logement auxquels l’Etat pourrait, par exemple, « affecter une partie des recettes de la TVA qu’il a perçue de la forte activité immobilière de ces dernières années », et surtout la mise en place d’une véritable Garantie du Risque Locatif (GRL) « universelle et mutualisée, au bénéfice tant des bailleurs que des locataires et donc de l’intérêt général ».

De fortes inquiétudes soulevées par la loi Boutin L’association n’est pas convaincue par ailleurs de l’utilité de la loi Boutin, la « loi MOLLE ». Un texte qui, selon la CLCV, « apporte bien plus d’inquiétudes que de réponses »… Inquiétudes sur la mixité sociale, et le risque d’ « aggraver encore la dérive de nombreux territoires en véritables ghettos » avec des mesures telles que la fin du droit au maintien dans les lieux pour certaines catégories d'occupants, la diminution des plafonds de ressources ou l’obligation de déménager pour les personnes dont le logement est en sous occupation.

A.R.

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