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Créations d'entreprises : hausse dans la construction, baisse dans l'immobilier

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Le nombre de créations d’entreprises en France a continué d’augmenter en mars, porté pour le troisième mois consécutif par le succès du régime de l’auto-entrepreneur.

Si le secteur de la construction reste bien orienté, celui de l’immobilier évolue à contre-courant.

En mars 2009, 47 121 entreprises ont vu le jour en France, soit 10,4 % de plus qu’en février, selon les données publiées mercredi par l’Insee. Au ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, on souligne que le niveau observé est « un nouveau record historique », supérieur de 89 % au nombre de créations enregistrées au mois de décembre de l’année dernière (24 954). En cumulé, la progression sur les trois premiers mois de l’année ressort à 43,2 %.

En forte hausse en février (+46 %), le nombre de créations d’entreprises dans le secteur de la construction s’est stabilisé en mars, avec un total de 6 307 naissances (-0,8 %). Sur trois mois, l’Insee constate une hausse de 8,9 %. Le secteur des activités immobilières affiche pour sa part une progression de 3,7 % sur le mois, pour un total de 1 349 créations d’entreprises ; sur le trimestre, il accuse une chute de 12,5 %, la seule de tous les secteurs étudiés par l’Insee. Pour mémoire, après plusieurs années de hausse, le nombre de créations d’entreprises immobilières a reculé de 3,2 % en 2008 par rapport à 2007.

L’auto-entrepreneuriat, encensé ou dénoncé Pour Bercy, le rebond des créations d’entreprises s’explique principalement par le succès du régime de l’auto-entrepreneur. Créé par la loi de modernisation de l’économie d’août 2008 et pris en compte dans les statistiques de l’Insee depuis le mois de janvier, il met « la création d’entreprise à la portée de tous les Français » et « stimule durablement l’exercice d’activités économiques indépendantes », assurent Christine Lagarde, ministre de l’Economie, et Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé du commerce, de l’artisanat et des PME.

Un enthousiasme que ne partagent pas les professionnels du bâtiment, qui dénoncent la concurrence déloyale que leur livrent les auto-entrepreneurs, exonérés de charges fiscales et sociales. Dans une interview à Lavieimmo.com, Didier Ridoret, directeur général de la Fédération française du bâtiment, estimait dernièrement que « l’auto-entreprenariat est […] tout simplement incompatible » avec les métiers du bâtiment, « des métiers techniques, qui nécessitent une formation et des connaissances spécifiques, et qui comportent des risques » (cliquez ici).

Un groupe de travail a été mis en place la semaine dernière, chargé d’étudier l’impact du régime de l’auto-entrepreneur sur les créations d’entreprises artisanales, sur les règles d’immatriculation dans les chambres de métiers, et sur les métiers soumis à qualifications professionnelles et obligation d’assurance.

E.S.

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