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Delphine Batho opte pour l'"exemplarité" immobilière

Delphine Batho, ministre déléguée auprès de la ministre de la Justice

Delphine Batho, ministre déléguée auprès de la ministre de la Justice - dr

La nouvelle ministre déléguée auprès de la ministre de la Justice quittera prochainement son logement du parc social de la ville de Paris.

Delphine Batho tient ses promesses. L’ancienne porte-parole de François Hollande, nommée mercredi ministre déléguée auprès de la ministre de la Justice, a annoncé vendredi sur son compte Twitter avoir « résilié le bail » de son logement de la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) « il y a plusieurs jours, comme indiqué au lendemain de la campagne ».

Campagne de déstabilisation

Le logement en question, un appartement de 108 mètres carrés situé dans le 19ème arrondissement, Delphine Batho l’occupe depuis 2001. Au mois de mars, Le Monde révélait qu’elle acquittait un loyer de 1 524 euros par mois, soit 14 euros du mètre carré, inférieur d’un peu plus de 30 % à la moyenne de marché.

Delphine Batho avait réagi aux informations du quotidien en précisant qu’elle n’était pas locataire d'un logement social mais d'un logement intermédiaire (PLI), ne relevant donc pas de la loi SRU. « C'est le fait d'une campagne de déstabilisation liée à mon rôle dans la campagne, renchérissait-elle le 9 mai dans un chat avec les lecteurs du Monde.fr. On a dit que j'habitais une HLM, c'est faux. On a dit que je gagnais 22 000 euros par mois, c'est faux. Le salaire d'une députée, c'est 5 200 euros et c'est suffisamment confortable pour qu'on ne soit pas obligé d'en rajouter. Mais je ne me suis pas laissée détourner de mon objectif ». La future ministre déléguée avait ajouté qu’elle s’apprêtait à « prendre les dispositions pour protéger la tranquillité de [sa] famille puisque [son] adresse [avait] circulé ».

D'anciens ministres encore dans le parc social

C’est désormais chose faite, comme l’a confirmé ce matin Jean-Marc Ayrault à l’antenne France Inter. « C'est fait parce que ça doit être fait », a commenté le Premier ministre, qui a fait de « l’exemplarité » le mot d’ordre de son gouvernement, estimant qu’elle devait être appliquée par « ceux qui exercent les plus hautes responsabilités ».

Dans un texte intitulé « Le déménagement s’est maintenant ! », le collectif Jeudi Noir rappelait hier que Benoist Apparu, l’ancien ministre du Logement, avait lui aussi quitté son logement social avant de prendre ses fonctions, en 2009. Au passage, les « galériens du logement » ont noté que les anciens ministre et secrétaire d’Etat Jean-Pierre Chevènement et Fadela Amara, eux, continuaient de se « cramponner » au leur.

Emmanuel Salbayre