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Diagnostic plomb : Attention danger ?

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Plusieurs diagnostiqueurs de plomb dans les logements auraient été victimes de leucémie ou de cancer après avoir manipulé leurs appareils à énergie radioactive, selon Le Parisien. La Direction générale de la santé aurait monté un groupe de travail sur la question.

Les tests de plomb à énergie radioactive, une bombe à retardement ? En 2006, un décret a imposé que le diagnostic de plomb, destiné à lutter contre le risque de saturnisme, soit sur plusieurs couches. Les diagnostiqueurs ont été obligés de s’équiper en appareils plus puissants, à source nucléaire, pour pouvoir détecter le dangereux élément.

Or, « en moins de sept années, neuf diagnostiqueurs ont été victimes de leucémie ou de cancer, qui ont entraîné la mort de quatre d’entre eux », rapporte Le Parisien. Ainsi, Laetitia, 42 ans et victime d’une « aplasie médullaire » - une forme de leucémie - il y a neuf ans, alors qu’elle débutait dans la profession de diagnostiqueur. Suspectant son métier, elle a par la suite identifié une fuite à l’arrière de l’appareil, laissant la radioactivité sortir en « permanence » d’après le quotidien. Aujourd’hui, elle est la seule dans la profession à avoir vu son cancer reconnu « maladie professionnelle » par la sécurité sociale. Son conseil : « Quand on fait des diagnostics, il faut faire sortir les enfants de la pièce, les femmes enceintes, et s’assurer que personne n’est de l’autre côté du mur parce que le rayon traverse », explique-t-elle au Parisien.

Pas de lien de cause à effet officiel

Officiellement, rien ne permet d’affirmer avec certitude qu’il y ait « une relation de cause à effet ». Mais les pouvoirs publics prennent « très au sérieux » le risque potentiel de ces appareils, dont 4 000 seraient en circulation en France. Un groupe de travail aurait été monté par la Direction générale de la santé, après que celle-ci ait été alertée en mai par une mission du ministère. Ces appareils , qui se présentent sous la forme d'un pistolet, sont commercialisés sur des sites grands publics,fort simple. Et leur contrôle a minima.

« Si un utilisateur veut vendre son appareil, il doit le déclarer, et l’acheteur doit avoir une certification en radioprotection », a indiqué au quotidien l’Agence de sûreté nucléaire (ASN). Mais en la matière, l’ « autocontrôle » prédomine, l’ASN pratiquant très peu de contrôles inopinés : seulement 24 ont eu lieu en 2012.

Léo Monégier