Electricité : Vers un alignement des fournisseurs ?
Direct Energie a revu sa stratégie, et pourrait accepter un prix de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique) de 42 euros par mégawattheure, indiquent lundi Les Echos. Le débat était vif sur les tarifs de rachat d’une partie de sa production d’électricité par le fournisseur historique - EDF - par les nouveaux acteurs de l’énergie, depuis l’adoption de la loi Nome. Selon Stéphane Courbit, actionnaire à 39 % de Direct Energie, « si l’on veut un système sûr et performant, il nous faut un Arenh de 42 euros, ce n’est pas raisonnable de réclamer un prix de 35 euros. Le consommateur n’aura d’autre choix que d’accepter une hausse des prix de l’électricité », cite le quotidien économique.
« Une augmentation de 15 à 20 % sur cinq ans »
L’actionnaire estime toutefois qu’ « un Arenh à 42 euros entraînerait une augmentation de 15 à 20 % sur cinq ans », précisent Les Echos.Le fournisseur alternatif d’énergie explique sa décision par la récente catastrophe nucléaire de Fukushima, qui justifie d’investir davantage dans les centrales nucléaires françaises. Reste à savoir si les actionnaires des autres groupes fournisseurs, comme Poweo, sont prêts à suivre. « Ce sont deux entreprises qui souffrent », confie Stéphane Courbit au quotidien, qui précise que Direct Energie a en effet cumulé 100 millions d’euros de pertes depuis sa création il y a cinq ans.