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Expulsions de Roms : La France rappelée à l'ordre par l'ONU

L'ONU recadre la france sur les Roms

L'ONU recadre la france sur les Roms - dr

Après la Commission européenne, l’ONU. La France essuie les critiques sur le plan international dans la « gestion » de ses Roms.

Les observateurs internationaux estiment que les récents démantèlements et expulsions de camps de Roms « continuent et menacent de mettre des familles dans des situations de grande vulnérabilité », dans un rapport publié le 29 août. Les experts du droit international appellent ainsi la France à « s’assurer que ses décisions concernant le démantèlement des camps de Roms et l’expulsion de ces derniers respectent à tous les égards les normes européennes et internationales des droits de l’homme relatives à la non-discrimination ».

Des évictions particulièrement médiatiques ont eu lieu ce mois-ci à Lille, Lyon et en région parisienne. Mais déjà durant l'été 2010, le précédent gouvernement s'était attiré les foudres de la Commission européenne, en procédant à des expulsions massives de campements sur l'ensemble du territoire.

Une circulaire « relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d'évacuation des campements illicites » a été publiée le même jour que le rapport, afin de tenter d'apaiser la situation. Ses objectifs sont notamment d’accompagner les Roms en marge des expulsions et de gommer les discriminations à l’embauche, comme la taxe sur l’emploi. Cela suffira-t-il ?

« Des solutions alternatives conformes aux standards de droits de l’homme »

Pour Raquel Rolnik, Rapporteure spéciale sur le droit au Logement, « les évictions forcées ne sont pas une réponse appropriée, des solutions alternatives conformes aux standards de droits de l’homme doivent être recherchées ». Et d'ajouter que si celles-ci sont « justifiées sur la base de l’insalubrité, très peu d’efforts visibles soit faits pour trouver des solutions alternatives, comme l’amélioration des conditions de logement de ces communautés ».

Dans un entretien à laVieImmo.com, laurent El Ghozi, co-fondateur de RomEurope, estimait jeudi que « les Roms n’ont même pas accès au « droit commun de la misère » » en France.

Léo Monégier