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Fichage des locataires : Paris Habitat peut enfin souffler

La Cnil abandonne ses poursuites contre Paris Habitat

La Cnil abandonne ses poursuites contre Paris Habitat - Louis-Dominique 1er Spatiens

Paris Habitat avait été mis en demeure par la Cnil en février dernier pour « atteinte à la vie privée » de ses locataires en raison d’un fichage informatique. La commission vient d’abandonner ses poursuites

L’histoire avait fait grand bruit en février lorsque la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) avait révélé l’existence d’un fichage des locataires de Paris Habitat. Le bailleur, mis en demeure avait immédiatement mandaté un audit pour tirer au clair cette sombre affaire. En cause : un nouveau logiciel informatique qui permettait aux gardiens d’immeubles d’accéder à une série d’information privées sur les habitant des 120 000 logements du parc. Coordonnées bancaires des locataires, et une rubrique « commentaires » sur laquelle eurent lieu certains dérapages parmi lesquelles la Cnil a relevé les annotations : « Ancien SDF addiction boisson », « n'est pas de nationalité française », « Alzheimer aveugle » ou encore « séropositif ».

La Cnil abandonne ses poursuites

Aujourd’hui, la commission vient de clôturer, sans suites, sa procédure de mise en demeure engagée contre l’office HLM, rapporte Le Parisien. Une catastrophe évitée in-extremis grâce notamment à la rédemption du bailleur, qui a « stoppé » son logiciel, « et pris une batterie de mesure pour rentrer dans les clous », indique le quotidien. « Il n’a jamais été question de ficher qui que ce soit, c’était plutôt une erreur de conception », précise au journal Jean-Yves Mano, président de Paris Habitat et adjoint au maire de Paris (PS).

Parallèlement, l’office a également entamé avec la Cnil « une série de discussions pour réfléchir aux nouvelles fonctions des gardiens ».

Badr Lebnioury