Grand Paris : Sarkozy rassure, la gauche critique
Nicolas Sarkozy a choisi la Cité de l’architecture pour se prononcer ce lundi sur ce qui reste comme l’un des chantiers les plus importants du début du XXIème siècle : le Grand Paris. « Quatre ans après le lancement de cette opération à laquelle il faut bien dire très peu de gens croyaient (...) finalement il n'y a pas eu de blocage : les chantiers démarrent, les lois sont votées, les budgets sont organisés », a-t-il déclaré, cité par l’AFP.
Il a assuré, à quelques mois des élections présidentielles, qu’il ira jusqu’ « au bout », et qu’il n’y aura pas de « retour en arrière possible ». Selon lui, le Grand Paris dépasse le cadre strictement national : « maintenant quand dans le monde on parle d'architecture, d'urbanisme, de vision, on parle de la France et on parle du Grand Paris », a-t-il ajouté.
« Peu de choses et beaucoup de temps perdu »
Pourtant, « le bilan présidentiel se résume à peu de choses et beaucoup de temps perdu », tacle le maire (PS) de Paris, Bertrand Delanoë, dans un communiqué. « Sur l’ensemble des grands enjeux, y compris celui des transports, la méthode choisie aura fait perdre 3 ans à des projets pourtant déjà mûrs et prêts à démarrer ». Et selon lui, certains projets parmi les plus emblématiques, et souvent associés au Grand Paris, ne proviennent pas de l’UMP : « les projets des Batignolles, de Bercy Charenton, de Masséna mais aussi de la Philarmonie, projet lancé avec l’Etat en 2007, n’ont pas attendu Nicolas Sarkozy pour émerger », insiste-t-il.
Sur la partie logement, M. Sarkozy s’est à nouveau déclaré favorable à une réforme du droit de l'urbanisme, qui permettrait « la levée des obstacles réglementaires à la construction et l'augmentation des droits à construire », indique l’AFP. La mairie déplore sur ce point que l’Etat « tarde à vendre des terrains dont lui-même ou ses établissements sont propriétaires afin d’y réaliser plusieurs centaines de logements ».