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Ils veulent faire expulser leur voisin, "le forcené du 17e"

La rue Louis-Loucheur, dans le 17e

La rue Louis-Loucheur, dans le 17e - Google Street View

Des locataires d’une cité HLM du 17e arrondissement ont fait part de leur désarroi au Parisien, après le retour d’un voisin, qu’ils jugent particulièrement nuisible.

Les habitants de la rue Louis-Loucheur sont à bout de nerfs. Ils en appellent à la mairie pour faire expulser l’un de leurs voisins, un ex-détenu de 43 ans, fraîchement sorti de l’hôpital. L’homme, au passé quelque peu chargé, avait fait la Une des médias l’an dernier : retranché chez lui juste après les assassinats perpétrés par Mohammed Merah, il avait en effet déclaré vouloir « buter des flics », tout comme ce dernier.

10 mois plus tard, « le forcené du 17e » sème à nouveau la panique dans l’immeuble. Bien malgré lui, cette fois-ci, en passant « du statut de pseudo-terroriste à celui de victime », comme le raconte Le Parisien. Durant une soirée alcoolisée, il se fait en effet « crever les yeux par un marginal qu’il hébergeait chez lui ». Et à l’issue de son hospitalisation, l’homme vient de revenir chez lui, « il y a une dizaine de jours ».

Une longue procédure

Depuis, l’ambiance est électrique dans l’immeuble. Les habitants, qui ne cachent pas leur stress, font pression sur leur bailleur, Paris Habitat, pour faire expulser celui qu’ils dénomment désormais « le borgne ». Or, la procédure est délicate : le bailleur HLM explique que les habitants doivent d’abord « témoigner contre lui afin qu’ils puissent monter un dossier d’expulsion ». Mais selon eux, c’est à paris Habitat de prendre ses responsabilités. « On va le croiser tous les jours dans l’escalier (…), sachant qu’une procédure d’expulsion, ça prend un ou deux ans », explique une locataire au Parisien, qui précise qu'aucun habitant ne prendra le risque d'aller au commissariat. Regroupés au sein de l’amicale Ecoute Habitat 17, ces derniers déclarent avoir fait appel au conseiller (NC) du 17e, Jérôme Dubus, qui a lui-même déposé un vœu en conseil d’arrondissement.

Si les expulsions de locataires pour trouble de la jouissance des autres habitants sont rares, le quotidien recense 12 fins de bail déclenchées par Paris Habitat en 2012. Il s'agissait de « cas extrêmes de nuisance : tapage nocturne, agression physique de gardiens ou de locataires ».

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André Figeard