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Immobilier : Des abus dans le diagnostic et les travaux à domicile

La DGCCRF pointe des zones d'ombre chez les diagnostiqueurs immobiliers

La DGCCRF pointe des zones d'ombre chez les diagnostiqueurs immobiliers - Fotolia

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dénombre toujours autant de réclamations portant sur l’immobilier. Dans son bilan 2011, l'organisme pointe notamment les diagnostiqueurs immobiliers et les entreprises de travaux à domicile.

Les professionnels de l'immobilier sont sur la sellette. La DGCCRF note que 4,8 % des réclamations de consommateurs en 2011 ont concerné l’immobilier et le logement. Un chiffre en hausse de 0,1 % par rapport à l’année précédente, alors que le nombre total de réclamations a lui diminué sur cette période. L’organisme recense en effet 90 125 plaintes en 2011, en repli de 2,3 % par rapport à 2010.

« Relations commerciales parfois peu transparentes  »

Dans le viseur de la DGCCRF, les services des diagnostiqueurs immobiliers et des travaux à domicile, qui ont fait l’objet de la plupart des plaintes dans le secteur. Ces premiers ont fait l’objet de 560 contrôles, laissant voir de « nombreuses infractions (…) en matière d’information tarifaire, de compétence et d’indépendance des diagnostiqueurs », relève la DGCCRF. En outre, 3 800 plaintes sont reçues chaque année, et « certaines relèvent des relations commerciales parfois peu transparentes entre les diagnostiqueurs et les agents immobiliers dans le cadre de transactions immobilières ». In fine, l’organisme a relevé que 337 entreprises de diagnostiqueurs « n’étaient pas en conformité avec la réglementation ». Soit plus de la moitié…

Facturation et information laissent à désirer

Les réclamations portant sur les travaux à domicile et autres services, qui font partie des trois plus fréquentes reçues par l’organisme de contrôle, ont quant à elles diminué sur un an : elles sont passées de 16,7 % à 15,9 %. Sur 2 800 contrôles effectués, 373 ont donné lieu à un procès-verbal, « principalement en matière de facturation ». En Ile-de-France et Midi-Pyrénées, régions qui concentrent le nombre de plaintes le plus élevé, ce sont « l’information du consommateur (notamment le démarchage à domicile) et (…) les pratiques commerciales déloyales (comme l’abus de faiblesse) » qui font défaut.

Léo Monégier