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Intempéries : quelles sont les villes de France les plus exposées ?

La vile de Saint-Pierre, en en Martinique, est particulièrement exposée

La vile de Saint-Pierre, en en Martinique, est particulièrement exposée - Wikimedia Commons

Proches de la mer ou de la montagne, certaines communes sont plus exposées que les autres aux aléas climatiques. Et la plus dangereuse du pays ne se trouverait pas dans l'Hexagone, mais Outre-mer...

Quelques jours après les intempéries des Alpes-maritimes, qui ont causé la mort d'une vingtaine de personnes, la Chaîne Météo fait le point sur les 5 villes de France considérées comme les plus exposées aux risques naturels. Verdict : c'est Saint-Pierre, petite commune a priori paradisiaque de Martinique, qui peut de ce point de vue prétendre au titre de ville la dangereuse de France.

"Le climat de la Martinique est, comme celui de tout l'arc Antillais, tropical humide et sujet à de fortes pluies tout au long de l'année mais plus particulièrement en été et en automne, saison des ouragans", indique la chaîne. A quel moment le risque est-il maximal ? D'août à fin septembre. Mais surtout, la commune cumule d'autres risques naturels, tels les ouragans, les raz-de-marée et... sa proximité avec de la Montagne Pelée. La plus meurtrière éruption du célèbre volcan, toujours en activité, a eu lieu en 1902. Ce qui avait causé la mort de près de 30.000 personnes, et la destruction quasi-totale de la ville.

Crues-éclairs, canicule et vagues de froid

Mais quatre autres villes, cette fois situées en métropole, entrent dans ce "top 5" : Nîmes prend la deuxième place, souvent victimes de crues-éclairs. En 1988, par exemple, 420 mm de pluies torrentielles se sont abattues lors d'un orage stationnaire, se souvient la chaîne spécialisée. Une dizaine de personnes avaient été piégées par la montée des eaux lors de ce que les météorologues appellent un "épisode cévenol", qui comme leur nom l'indique se produisent fréquemment.

Grenoble, troisième ville du classement, doit elle faire face à des épisodes de canicule et des risques de crues de grande envergure, dont les premières recensées remontent au 16e siècle. Par ailleurs, et si l'on excepte les épisodes de pollution de cette ville en cuvette, la commune d'Isère fait aussi face à d'importantes vagues de froid. Comme en 2007, se souvient la chaîne, où des orages avaient déversé de grandes quantités de pluie et de grêle.

Excès d'urbanisation et risques de submersion

Et ce sont Nice et Quimper qui terminent enfin ce palmarès. La ville des Alpes-Maritimes, coincée entre mer et montagne, cumule risques de montée des eaux et de glissements de terrains. La forte urbanisation de cette ville, mais aussi de toute la Côte d'Azur, a également contribué selon les experts à imperméabiliser les sols. Enfin, la ville bretonne fait logiquement face à un risque de submersion venant de l'océan. Mais aussi du débordement de l'Odet. Ce qui arrive environ tous les dix ans, fort heureusement sans faire beaucoup de victimes.

>> Découvrez la carte du taux d'artificialisation* des communes littorales de la Côte d'Azur

*Recouvrement du sol par une couche artificielle

Léo Monégier