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Jeudi Noir : Fin du combat Place des Vosges

Manuel Domergue

Manuel Domergue - dr

La décision de la Cour d’appel de Paris, prévue initialement à 17 heures, est tombée plus tôt que prévu, vers 11 heures ce matin : les étudiants « squattant » le domicile inoccupé de Béatrice Cottin situé Place des Vosges, doivent quitter les lieux « sans délai » .

Le couperet est retombé pour le collectif Jeudi Noir. La décision, très attendue, de la Cour d’appel, est sans équivoque : les étudiants doivent partir « sans délai », et restent expulsables de l’hôtel particulier de la Place des Vosges. Les occupants ont également été condamnés à verser à madame Cottin une somme de 8 000 euros au titre de l’indemnité d’occupation. Selon Manuel Domergue, journaliste et figure emblématique de l’association, contacté par LaVieImmo.com : « on s’y attendait. Mais la décision est moins dure que le premier jugement, l’indemnité étant moins forte ». Le jeune homme compte désormais sur « l’arrivée prochaine de la trêve hivernale, qui devrait on l’espère, retarder les expulsions et maintenir un certain niveau de tolérance, ce qui jusqu’alors a été le cas », explique-t-il.

Une bataille de perdue, mais un combat reconnu aux yeux de tous

La sympathie semble avoir gagné la justice. La Cour d’appel a, selon M. Domergue, « reconnu la légitimité du combat. En substance, elle nous dit que le Droit au logement opposable est un droit constitutionnel garanti, mais juste que ce n’est pas aux associations de la faire respecter », concède-t-il. Jeudi Noir peut compter avec ses alliés du Conseil régional, comme Jean-Paul Huchon (PS), qui manifeste son soutien depuis le début de l’affaire, fin 2009. « On attend de sa part qu’il concrétise ses engagements sur le logement en Ile-de-France, à savoir l’enveloppe de 1 milliard promise », conclut le militant.

Béatrice Cottin n’habitait plus dans les lieux depuis quelques années : « L’immeuble a fait l’objet d’une restauration complète, les travaux ayant eu lieu entre 1972 et 2007. Il y n’y a eu de latence qu’entre 2007 et 2009, date à laquelle ma cliente était convalescente », expliquait Me François Améli, avocat de la propriétaire, à LaVieImmo.com le 7 septembre dernier.

Léo Monégier