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Immobilier

L'Etat et Action logement s'affrontent aujourd'hui

Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement, rencontre Action Logement cet après-midi

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Action Logement rencontre cet après-midi le secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu. L’enjeu de l’entrevue réside dans la ponction de 3,4 milliard d’euros par l’Etat dans les caisses du mouvement paritaire, qui joue dès lors sa survie, rapportent Les Echos.

L’équation est complexe et l’inconnue n’est autre que le sort des 100 000 logements qui doivent sortir de terre chaque année. L’ex-1 % Logement - devenu Action Logement - et Benoist Apparu vont se réunir autour d’une table cet après-midi, pour deviser sur le plan triennal 2012-2014 dans lequel cette centaine de milliers de logements est inclus. Sur cette période, l’Etat souhaite ponctionner 3,4 milliards d’euros pour financer les agences de rénovation urbaine (Anru) et des agences de l’habitat (Anah), affirme le quotidien économique. Le premier prélèvement des pouvoirs publics pourrait s’élever à 1,2 milliard d’euros l’an prochain. Ce qui agace Action Logement au vu des promesses signées par le gouvernement, au sein de l'accord national interprofessionnel (ANI).

Résoudre l’impasse de financement

Ce sont les retours de prêts qui constituent un apport financier structurel et solide. « En 2009, nous avions 4,2 milliards d’euros de ressources, dont 2,6 milliards de retours de prêts, cette année nous n’avons plus que 1,8 milliards de retours de prêts et donc seulement 3,4 milliards de ressources totales. La collecte auprès des entreprises étant restée inchangée, à 1,6 milliards », détaille au journal Les Echos le vice-président d’Action Logement, Jean-Luc Behro. Selon ce dernier, la répartition par an ne doit pas excéder 25 % des emplois annuels. Quant au reste, il ne doit qu’être sous forme de prêts.
A terme, le plan 2012-2014 doit enfanter 100 000 nouveaux logements et 15 000 autres pour les jeunes. Benoist Apparu, lui, souhaite jouer sur « l’augmentation des délais de paiements ». « Cela ne fait que décaler le problème au-delà de 2014 », lui rétorque Jean Pierre Guillon le président d’Action Logement. L’affrontement promet, et la table risque de se transformer en ring.

Maxime Laurent