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L'île d'Aristote Onassis sera-t-elle vendue à des Turcs ?

L'île de Skorpios

L'île de Skorpios - Shadster/Wikimedia

La crise économique qui frappe le pays relance les rumeurs sur une vente de Skorpios, l’île des Onassis. Les conditions de la vente décrites par le biographe officiel de la famille choquent l’opinion publique grecque.

L’information fait scandale en Grèce… Selon Le Figaro, Athina Onassis Roussel, l’unique héritière d’Aristote Onassis, s’apprêterait à se défaire de Skorpios, la petite île privée de la mer Ionienne où l’armateur milliardaire a épousé Jacqueline Kennedy en 1968 et où il est enterré aux côtés de ses deux fils.

En vente pour 500 millions d’euros

Mais bien plus que la perspective de la cession elle-même – l’opération était évoquée dès 2009, la presse se faisant à l’époque l’écho de l’intérêt supposé de Madonna et de Bill Gates pour cette île paradisiaque – ce sont les conditions de la transaction qui choquent aujourd’hui.

Et plus encore, la nationalité du repreneur potentiel de l’île. A en croire Dimitri Limperopoulos, le biographe officiel de la famille Onassis cité par le quotidien, Skorpios, en vente pour 500 millions d’euros, pourrait en effet finir par être « bradée à des hommes d’affaires turcs ». Et ce, en dépit de l’intérêt témoigné par l’oligarque russe Roman Abramovitch. « Les négociations avancent, je le sais de source sûre, explique le biographe. Mais n’allez pas imaginer que l’île sera vendue au prix d’une équipe de football ! ».

No comment d'Athina Onassis Roussel

A ce jour, l’information n’a été ni confirmée, ni infirmée par la principale intéressée. Athina, qui vit maintenant au Brésil, « sait qu’elle est persona non grata en Grèce, indique Limperopoulos. Elle n’a jamais été attachée au pays. Si elle veut vendre pour des raisons personnelles, elle reste, comme toutes les familles d’armateurs, directement visée par les critiques pour son statut privilégié » - la Constitution grecque exempte les armateurs de taxe, directe ou indirecte…

Si l’information se confirme, il y a fort à parier que la Grèce perdra le peu d’attachement qu’elle a peut-être encore pour la petite-fille d’Onassis : « Les Grecs ne pourront jamais pardonner à Athina de vendre nos terres aux Turcs après quatre siècles d’occupation ottomane », tranche le biographe.

François Alexandre