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L'immobilier, 1er créateur de richesse en France

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Premier créateur de valeur ajoutée depuis toujours, premier poste d’investissement, premier poste de consommation, et d’une valeur patrimoniale en hausse constante, l’immobilier occupe une place prépondérante dans l’économie française.

Et ce constat n’est pas nouveau. En remontant jusqu’en 1959 dans les données de la comptabilité nationale (publiées par l’Insee), l’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière (IEFI) en arrive à cette conclusion : En France, « le secteur de l’immobilier n’a cessé d’être le premier créateur de richesse ».

Première source de valeur ajoutée, loin devant les secteurs industriels « La conjoncture économique actuelle montre à quel point le secteur immobilier a un impact fort sur l’économie d’un pays », observe Charles-Henri de Marignan, analyste pôle immobilier pour l’institut de recherche indépendant. En 47 ans (1960-2007) et à prix courants, la valeur ajoutée du secteur n’a cessé d’augmenter. Cette variable reste par ailleurs indétrônable depuis 1960 au premier rang des secteurs de production. A 334 milliards d’euros en 2007, la valeur ajoutée du segment immobilier représente 20% du total national toutes branches confondues (15% en 1980). Les branches d’activités les mieux placées derrière l’immobilier sont les services aux entreprises (17%), puis l’éducation, santé, action sociale (14%).

Première destination d’investissement Depuis près de cinquante ans, l’immobilier est la première destination d’investissements. Jusqu’en 1984, sa part dans le total dépassait les 50%. Depuis, il reste un peu en dessous. En 2007, l’immobilier a absorbé 45% du flux total d’investissement (entreprises et ménages), pour un total de 182 milliards d’euros. A long terme, les investissements immobiliers sont rythmés par des cycles proches de ceux de l’industrie. Les investissements dans le secteur des services ont pour leur part connu une progression bien supérieure, mais restent toutefois à des niveaux très inférieurs en valeur absolue.

En ce qui concerne la consommation des ménages, l’immobilier est devenu le premier poste de dépenses en 1992, passant devant les industries agricoles et alimentaires, et de bien de consommation. En 2007, l’immobilier représente 20% des dépenses de consommation des ménages, avec 212 milliards d’euros, contre seulement 7% en 1960… Le rythme de progression s’atténue cependant très nettement : après les pics de progression record de l’ordre de 20% au début des années 1960, celle-ci retombe à une moyenne de 6% entre 1985 et 2007.La majeure partie de la dépense en immobilier (201 milliards d’euros, soit 95% du total) est dédiée au « service du logement », c'est-à-dire à la location immobilière ou au « loyer imputé » dans le cas des propriétaires occupants.

Progression spectaculaire de la valeur du patrimoine immobilier La valeur de l’ensemble du patrimoine immobilier a connu une progression importante depuis 1978, où elle a été multipliée par 13, principalement portée par le logement qui représente 81% de l’ensemble en 2007. Avec une progression limitée par rapport à 2006, 2007 marque toutefois une inflexion, à seulement 7% de croissance.

Stabilité des créations d’emploi Du point de vue de la création d’emplois, la branche immobilier brille moins. Sixième secteur employeur derrière les gros demandeurs de main d’œuvre que sont par exemple les services aux entreprises, le commerce et les services aux particuliers, l’effectif employé dans l’immobilier a peu varié. Il s’établit en 2007 à 1.86 millions d’équivalents temps plein. A lui seul, le bâtiment concentre 84% des effectifs de la catégorie. En dépit d’une forte croissance du secteur, la progression de l’emploi n’est que de 20% en 47 ans, contre 125% pour l’ensemble de l’économie nationale, et même 500% pour les services aux entreprises… Représentant 7% de l’emploi total en 2007 contre 10% au début des années 1970, l’immobilier a même été destructeur d’emplois sur les périodes 1981-85 et 1991-98.

A.R.

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