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L'inquiétude, après la taxe de 2 % dans l'hôtellerie de luxe

Le luxe en colère

Le luxe en colère - dr

Les professionnels de l’hôtellerie de luxe, qui se voit taxée à 2 % dans le cadre de la politique de rigueur budgétaire, font part de leurs craintes. Selon eux, c’est la compétitivité du secteur qui est en jeu, face à « une concurrence internationale féroce », expliquent Les Echos.

Ce ne seront pas les billets des parcs à thème qui seront surtaxés, mais les nuitées dans les hôtels de luxe, à savoir les quatre étoiles et plus. La taxation se montera 2 %, a annoncé mardi le gouvernement, ce qui a le goût d’une mauvaise blague pour certains. D’après le quotidien, « cette mesure va totalement à l’encontre de tout l’effort fait depuis deux ans pour redorer le blason hôtelier français », lâche à l’AFP Didier Chenet, président du Synhorcat, syndicat majoritaire dans le secteur.

Qui plus est, cette hausse intervient au moment où l’hôtellerie remet à plat ses critères de classement, avec notamment la récente distinction « palace ». Une façon de se mettre au niveau de l’offre internationale, qui se livre à une « concurrence féroce » et franchit allègrement le pas de la démesure.

La TVA la plus faible d'Europe

Ce sont les effets de ce nouveau classement qui pourraient être anéantis, pour les organisations patronales citées par Les Echos. Selon le quotidien, ils « craignent qu’un hôtelier n’ait plus envie d’investir pour être aux nouvelles normes quatre étoiles ou plus si c’est pour payer plus d’impôts et avoir moins de clients ». Pour l’heure bénéficiant d’un taux de TVA réduite à 5,5 %, le plus faible d’Europe, le secteur est florissant. Car en comparaison, l’Italie pratique une TVA à 10 % et le Royaume-Uni à 17,5 %. La compétitivité est donc au rendez-vous, mais pour combien de temps ?

Léo Monégier