BFM Immo
Immobilier

La crise affaiblit les ménages les plus fragiles

BFM Immo
La crise financière internationale et les conséquences qu’elle entraine sur l’économie française ont accentué les difficultés financières et budgétaires des ménages les plus fragiles, témoigne l’Observatoire des Crédits aux Ménages. Si la plus grande partie des ménages français a pu poursuivre la réalisation de ses projets immobiliers, ceux-ci ont le sentiment que leur situation financière s’est dégradée.

L’appréciation des ménages sur leur situation financière récente a ainsi plongé de 37 % de satisfait en 2007 à 28 % en 2008.

En novembre dernier, la proportion de ménages fragiles était comparable à celle de novembre 1997 (4,2 contre 4,3 %). La part des ménages fragiles avec crédits a reculé (6,6 % aujourd’hui contre 7,5 % en 97) mais la part de ceux sans crédit s’est élevée (1,5 % contre 1,1 %). Les ménages fragiles se distinguent par quelques traits dominants. Ceux-ci se trouvent en grande partie dans de petites communes et compte souvent des enfants. Les professions et catégories socioprofessionnelles faiblement qualifiés sont les plus touchées.

La part des ménages fragiles propriétaires recule Certaines évolutions sont à noter depuis 1997. La part des jeunes ménages (34 ans et moins) fléchit et celle des 65 ans et plus augmente. La part des propriétaires et des accédants à la propriété recule, tout comme celle des couples mariés. La part des divorcés à en revanche tendance à augmenter.

On constate également chez les ménages fragiles la proportion la plus élevée d’adultes au chômage (22,9 % soit deux fois plus que chez l’ensemble des ménages) et d’adultes au chômage depuis plus de deux ans (7,2 %, soit trois fois plus que chez l’ensemble des ménages). Autre chiffre marquant, la plus faible proportion d’adultes ayant un emploi à temps plein : 66,2 % contre 84,9 % pour l’ensemble de la population.

L’étude conclue que les ménages les plus fragiles sont en difficulté à cause d’une baisse de revenu ou d’une hausse de leurs charges et non du fait d’un recours excessif ou trop facile au crédit. Ceux-ci semblent plutôt contraints de recourir à toutes les formes de crédits à court terme.

M.F.

BFM Immo