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La fédération des propriétaires propose un bail à l'essai

Les 7 propositions de l'UNPI au futur gouvernement

Les 7 propositions de l'UNPI au futur gouvernement - Patrick Kovarik - AFP

Du bail en période d'essai à la suppression du permis de construire en zones urbaines, l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) a formulé mardi des propositions iconoclastes pour le prochain quinquennat.

Après les critiques de la Confédération générale du logement (CGL), qui regrette qu'un certain nombre de sujets de la politique du logement n'aient fait l'objet d'aucune proposition de la part des candidats à la présidentielle, c'est au tour de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) de monter au créneau.

Dans un communiqué, la fédération a proposé mardi au futur gouvernement 7 mesures phare et des "pistes de réflexion", dont certaines risquent de faire débat.

L'UNPI préconise par exemple d'introduire un bail à l'essai durant une période de 6 mois, au terme duquel le bailleur pourrait mettre fin "sans indemnité ni formalité" sil constate que le locataire cause des troubles de voisinage ou ne règle pas ponctuellement son loyer.

Elle imagine aussi "un bail comportant une durée déterminée", susceptible d'être accompagnée d'"une réduction du loyer pour le locataire", sur le modèle de la prime de précarité versée aux salariés en CDD (contrat à durée déterminée). Autant d'approches qui permettraient, selon l'UNPI, de "mettre sur le marché des logements qui sont actuellement vacants, le bailleur craignant de ne pouvoir le récupérer en fin de bail".

Suppression du permis de construire

Pour limiter d'autres contraintes liées cette fois à la construction, la fédération propose de "supprimer le permis de construire dans les zones urbaines", avec en parallèle un "renforcement de la sanction attachée aux constructions illicites".

Pêle-mêle, la fédération suggère également "d'ouvrir l'activité de logement social aux bailleurs privés" ou de "vendre à prix avantageux les logements du parc privé aux locataires".

Elle prône la mise en place d'un groupe de travail pour "discuter des modalités de la construction de logements à bas coût et à loyers faibles", à l'image des maisons préfabriquées à monter par l'acquéreur.

L'objectif étant "de fournir des logements à moins de 1.000 euros le m2", pour "permettre à tous de se loger, même sans luxe", souligne l'association.

Avec AFP

J. M.