La Ville rose et verte

Difficile d’imaginer Toulouse sans le rouge de sa brique… Les Romains, qui ont occupé Tolosa pendant près de trois siècles au début de notre ère, ont imposé l’utilisation de l’argile en urbanisme. Le matériau, très abondant dans la vallée de la Garonne, était plus facile d’accès et d’exploitation que la pierre des Pyrénées ou du Massif Central. La tradition s’est perpétuée et, des immeubles de la vieille ville jusqu’aux « toulousaines », ces maisons de rez-de-chaussée caractéristique des faubourgs, la ville a conservé sa teinte rosée au fil des siècles.

Mise de côté depuis plusieurs années au profit du béton, notamment, la brique pourrait bien profiter de la prise de conscience écologique pour revenir en force. « Les engagements pris par la filière du bâtiment pour réduire les émissions de gaz à effet de serre vont entraîner une refonte totale des manières de produire et de construire les logements », explique Philippe Poilleux, président de la Fédération des promoteurs constructeurs (FPC) de Midi Pyrénées. Partout, dès que ce sera possible, les promoteurs et les constructeurs privilégieront les filières locales, afin de réduire le bilan carbone de leurs opérations. A Toulouse, ce sera vraisemblablement le bois des Landes et la brique – dont les qualités thermiques vont certainement être redécouvertes ». La Ville rose a de beaux jours devant elle !