BFM Immo
Immobilier

"Le bilan après le départ de Cécile Duflot est plutôt bon" (Alain Dinin, PDG de Nexity)

Le patron de Nexity interrogé sur le bilan du quinquennat sur l'immobilier

Le patron de Nexity interrogé sur le bilan du quinquennat sur l'immobilier - Nexity

Le patron du numéro un français de la promotion immobilière était l'invité de Patrick Cohen sur France Inter, pour évoquer la politique du logement du quinquennat qui s'achève.

Le bilan du quinquennat de François Hollande "après le départ de Cécile Duflot" du ministère du Logement est positif pour le marché immobilier qui "tout d'un coup a refonctionné", a déclaré mercredi Alain Dinin, le PDG de Nexity, sur France Inter.

Le dirigeant du promoteur immobilier s'est exprimé sur la politique du logement du quinquennat qui s'achève. Il a également salué les actions de l'ancien premier ministre Manuel Valls, qui a "repris la main sur le logement", notamment "parce qu'il a été maire d'une grande ville en région parisienne (Evry), qu'il connaît les mesures à mettre en place et les a appliquées".

Résultat: près de 400.000 logements devraient être construits en 2017, contre un objectif de 500.000 "dont on pourra débattre car c’est un chiffre qui sort de nulle part", a estimé Alain Dinin. C'est aussi "plus de 120.000 logements de plus" comparé aux 260.000 sortis de terre à l'époque de Mme Duflot, "250.000 emplois créés et 5 milliards d'euros de TVA dans les caisses de l’État".

Alain Dinin n'a pas non plus mâché ses mots sur l'encadrement des loyers, qui selon lui "n'a pas de sens à Paris" où les loyers se sont stabilisés, ni à Lille où le dispositif n'est en vigueur que depuis le 1er février.

L'obsession de devenir propriétaire

Le patron de Nexity a également insisté sur la notion du "vivre ensemble", qui ne préoccupe que peu de candidats à la présidentielle, et a dénoncé l'absence de "réflexion générale" sur l'immobilier et l'urbanisme. "Nous serons 20 millions de plus dans les 30 ans qui viennent : on les met où et on vit ensemble de quelle façon ? Faut-il être propriétaire ou dans l'usage ?", s'interroge-t-il.

Alain Dinin a par ailleurs dénoncé l’obsession de rendre tous les Français propriétaires de leur logement, "car si les ménages ne sont pas propriétaires au moment de la retraite, ils vont devoir payer un loyer qui va rester élevé alors que dans le même temps, leurs revenus vont baisser drastiquement".

Le PDG suggère de supprimer un certain nombre de taxes comme les droits de mutation (frais de notaire) ainsi que la TVA sur le logement pour le premier-accédant. "Est-ce normal de payer un impôt foncier à 100% alors que j’ai un emprunt de 90% et que je suis réellement propriétaire que de 10% ?".

Il rappelle enfin que le logement coûte à l'État 45 milliards d'euros, mais lui rapporte 65 milliards. "Lorsqu'on achète un logement neuf à 200.000 euros qu'on détient pendant 10 ans, il va y avoir sur ce logement 111.000 euros de taxes diverses qui vont venir se poser. C'est une vraie vache à lait pour l'État!", conclut Alain Dinin.

Julien Mouret