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Le rapport Terrasse met d'accord Airbnb et les hôteliers

Le rapport Terrasse met pour le moment d'accord Airbnb et le monde de l'hôtellerie

Le rapport Terrasse met pour le moment d'accord Airbnb et le monde de l'hôtellerie - dr

Au lendemain de la publication du rapport du député PS Pascal Terrasse proposant de mieux encadrer l'économie collaborative, la plateforme Airbnb s'est dite favorable à la clarification du cadre légal, tandis que les hôteliers se sont félicités d'une "avancée".

La hache de guerre serait-elle enterrée entre Airbnb et les professionnels de l'hôtellerie ? En tout cas, les uns comme les autres saluent l'initiative du député PS Pascal Terrasse, qui propose dans un rapport publié lundi 8 février de mieux encadrer l'économie collaborative. "Nous accueillons favorablement ce rapport dont l'objectif est de clarifier le cadre légal et fiscal appliqué à l'économie collaborative. C'est un signal fort que les autorités françaises reconnaissent ces nouvelles pratiques de consommation et comprennent leur importance pour le pouvoir d'achat des Français", a expliqué à l'AFP la direction France du site de location d'appartements Airbnb.

Le groupe ajoute même avoir "hâte de connaître les détails des recommandations du rapport" et assure que "certains des points dévoilés (les) confortent dans les actions déjà menées (authenticité des avis, accès à une information simple concernant le cadre légal, création d'un observatoire de l'économie collaborative, etc.)" Quant à la transmission automatisée des revenus des utilisateurs à l'administration fiscale, autre point important de ce rapport, celle-ci « avait déjà été discutée, sans aboutir, lors de la loi de finance 2016 votée en décembre dernier, notamment en raison des questions pratiques qu'elle suscite", précise-t-on chez Airbnb.

"Une grande avancée"

Côté hôteliers, le Groupement national des hôteliers (GNI), s'est félicité dans un communiqué "d'une grande avancée", devant ce rapport dans lequel "de nombreuses propositions constituent de vraies mesures à mettre en œuvre, le plus rapidement possible". Pour Roland Héguy, président de l'Umih (l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), "on est sur la bonne direction mais il faut désormais que le gouvernement reprenne ces préconisations".

Mais pour certains professionnels, d'autres mesures mériteraient d'être adoptées. "Il est par exemple nécessaire, sur la question de la location de logements meublés de courte durée, que le législateur impose la nécessité pour les loueurs de s'immatriculer auprès d'une autorité compétente et fasse reconnaître la qualité d'intermédiaire aux plateformes, respectant ainsi les dispositions votées dans le cadre de la loi Hoguet", selon Jean-Bernard Falco, président de l'AhTop (Association pour un hébergement et un tourisme professionnels), qui regroupe près de 30.000 adhérents. Une nouvelle obligation pour les loueurs qui viendrait s'ajouter au projet de réforme de la fiscalité du meublé non professionnel.

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Avec AFP

Léo Monégier