Le viager immobilier a de l’avenir
« Un patrimoine important mais peu liquide », comme le souligne Corinne Griffond, auteur du rapport Les viagers immobiliers en France et membre du Conseil économique et social. « Les personnes âgées ne sont pas riches pour autant et elles n’ont souvent pas les revenus qui accompagnent cette propriété ».
Vieux de plus de deux siècles, le viager constitue ainsi une solution pour répondre aux besoins de financement des seniors, en particulier pour les personnes dépendantes. Le principe de base : le propriétaire vend son bien en contrepartie d’une rente, et les versements prennent fin au décès du vendeur. « C’est un contrat d’une grande souplesse, mais il est mal connu », regrette Corinne Griffond.
Si elle reconnaît que "l’environnement culturel" est peu favorable au développement du viager, notamment du fait du fort attachement des Français à la pierre, l’auteur de cette étude prévoit que « les retraités des années à venir seront peut-être plus enclins que leurs aînés à recourir à la vente en viager », une technique qui « déchargera en tout ou partie les enfants, petits-enfants ou collatéraux d’une lourde contrainte financière », celle du financement de la dépendance.
M.B.